Ce n'est pas une fatalité


- - - - - - - - - - - - - - - - - - - Ce n'est pas une fatalité irrémédiable - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Comment j'ai "vaincu" la maladie - - - - - - - - - - - - - - - - - - -



Avec un bon protocole de soin, un suivi, beaucoup de temps, une rééducation physique assidue et une volonté de s'en sortir, oui, le retour à la vie normale est possible !


Dans les articles vous pourrez lire mon expérience, mes impressions ; dans la page "Mon parcours" vous y retrouverez, entre autres, le suivi journalier du programme de rééducation physique, et enfin dans "Info pratiques" vous trouverez quelques démarches utiles et / ou nécessaires pour la reconnaissance de votre situation, de votre maladie et de vos droits.



vendredi 15 juin 2012

La fibromyalgie ... et vie professionnelle !

Je viens de passer une visite de suivi à la médecine du travail.

Si lors de ma demande de reprise d'activité professionnelle, la médecine du travail nourrissait des doutes quant à l'efficience et la pérennité de ce retour à la vie active, force lui a été de constater,
  • qu'après 16 mois de travail à temps partiel (mi temps thérapeutique pendant 9 mois, et puis 7 mois en temps partiel contractuel)
  • que la mise en invalidité de seconde catégorie par le médecin conseil de la CPAM,
  • ma capacité d'effectuer les déplacements nécessaires pour me rendre sur mon lieu de travail, (je réside à 90 Km de mon lieu de travail)
  • mon état physique et moral était au mieux de ce qu'elle avait pu relever par le passé jusqu'alors.
Faisons un petit retour en arrière pour comprendre la décision actuelle :
L'année dernière, à la même époque, il était plus question de me rediriger vers un autre poste, une autre entreprise proche du domicile. Pour répondre à ces "restrictions d'aptitude : un reclassement souhaitable à terme du fait de l'éloignement", j'avais fait une demande de bilan de compétences professionnelles en vue, le cas échéant, d'un reclassement interne ou externe, sur un emploi proche du domicile.

Aujourd'hui : j'ai effectué ce bilan de compétences professionnelles en utilisant une partie de mes droits à la formation individuelle, et je lui en ai communiqué le résultat (dans les grandes lignes) :
  • les filière métiers mises en exergue sont centralisées au siège de l'entreprise,
  • ces filières sont également centralisées dans les autres entreprises (région parisienne, capitale régionale ...),
  • je suis bien dans l'emploi que j'occupe (c'est toujours celui que j'exerçais avant la fibromyalgie, à l'exclusion des déplacements). Mais du fait de ma longue absence, de mon travail à temps partiel, j'ai perdu la qualification d'expert, de référent sur certains domaines,
  • ce qui ne résout pas la problématique de l'éloignement géographique du lieu de travail au regard de mon domicile.

Les filières mises en lumières s'exercent au siège de l'entreprise, comme mon emploi actuel : les déplacements domicile travail restent donc incompressibles, sauf à déménager, ce que je ne souhaite pas. J'ai fait valoir que mon lieu d'habitation était un choix de vie, que c'était ma vie privée et que cela ne devait nullement entrer dans une appréciation quelconque de mon aptitude à occuper un emplpoi, quel qu'il soit.

J'ai pu démontrer que dans la durée, l'éloignement, les moyens de transports individuels ou collectifs, les transports assistés et maintenant une totale autonomie dans mes déplacements domicile/travail, n'étaient pas un frein.

Aussi, la restriction "A terme, reclassement souhaitable avec accompagnement (bilan de compétences)" a été levée totalement.

Bien entendu, le médecin du travail maintient les autres restrictions que je vous site :
"Apte à poursuivre une activité sur un poste à temps partiel (maximum 2 jours par semaine) :
  • ne nécessitant pas de déplacement professionnel,
  • avec prise en charge du transport (pas de conduite de VL plus de 20 min) ; possibilité d'utiliser les taxis pour les transports en communs (avec place assise),
  • possibilité d'utiliser une salle de repos en fonction des besoins.
J'attends désormais le point d'évaluation annuelle avec ma Direction et celle de la Correspondante Handicap de la Direction des Ressources Humaines.
Enfin, pour ce qui concerne l'augmentation du nombre de jour travaillé, cette autorisation demandait une observation des conditions de travail et de transport actuels sur une durée totale de 18 à 24 mois, et la mesure des équilibres suivants :
  • vie professionnelle  - vie privée,
  • pension d'invalidité - niveau de rémunération complémentaire,
  • maintien de l'invalidité de catégorie 2 - nombre de jours travaillés,
  • et enfin niveau de ressources pour faire face aux besoins courants.
Ce retour vers un emploi plus complet demande une réflexion et une observation de la faisabilité. Car augmenter le nombre de jour de travail, conduira invariablement à la perte de la pension d'invalidité, sans certitude de retour, en cas d'échec, et par conséquent une baisse substantielle des ressources financières pour mener une vie décente.

Je me ran,ge donc pour le moment à l'avis du médecin du travail, et je vais profiter de quelques mois pour bien peser les choses, mesurer les risques et les avantages. Si aujourd'hui j'ai une vie équilibrée, une santé relative, une autonomie totale, il est certain qu'une modification de mon rythme de travail aura des répercussions sur la fatigue, l'équilibre de vie, sans pour autant me permettre de gagner plus. Je sais déjà, que lorsque j'ai accompagné ma fille à Reims, Nimes, Limoges, il m'a tout de même fallu plusieurs semaines pour m'en remettre, fatigue oblige, mais avec une grande satisfaction personnelle : je l'ai fait, j'y suis arrivé !

A suivre ...

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