J'ai créé mon activité professionnelle puisque le marché de l'emploi, malgré les prétendues mesures d'égalité, d'accès à l'emploi aux personnes qui souffrent d'un handicap, malgré l'inscription sur les plateforme de recrutement handicap.
J'ai donc pu travailler à domicile avec peu de déplacements sur site, en restant dans le rythme de travail de 2 jours par semaine en moyenne.
Côté santé :
La fibromyalgie reste confinée dans ses retranchements. Elle me laisse tranquille et je ne cherche pas, non plus, à la réveiller. (du moins avec ma vision des choses).
Je continue à faire des choses, vivre à un rythme plutôt soutenu, car je suis fait ainsi. Seules les remarques de mes proches me le font percevoir.
Bien entendu, je bénéficie également d'un traitement médicamenteux qui est plus un traitement de fond.
Je vis donc globalement normalement, dans les "limites que m'impose la pathologie" certes, mais j'en ai accepté certaines (je sais que je n'ai plus la même force musculaire, la même endurance). Pour la douleur perçue, celle-ci reste à zéro. Elle ne se réveille pas lors d'accidents de santé que je subis comme tout autre personne, lors d'un épanchement de synovie en novembre. Je n'ai eu mal qu'au genoux et dans des niveaux tout à fait normaux, sans se propager ailleurs.
Qu'est-ce qu'un niveau de douleur normal ?
Pour le qualifier je me réfère à la mémoire des douleurs subies lorsque la fibromyalgie à éclaté, en la mesurant de 0 à 10. Ce n'est peut être plus l'étalonnage des biens portant, j'en suis presque certain.
D'une part, parce que la douleur qui arrache les larmes, l'envie que tout s'arrête, je l'ai endurée, d'autre part, j'ai probablement pris l'habitude d'occulter la douleur jusqu'à un certain seuil.
Sur le plan psychologique, c'est un peu plus chaotique.
J'ai coulé, bu la tasse comme l'on dit. J'ai rebondi en touchant le fond, et je me fais suivre.
Cet état psychologique n'est pas issu uniquement de la pathologie fibromyalgique. Elle se constitue à la source de l'exclusion du monde du travail, du monde social, des difficultés à trouver un emploi.
Du sport sur ordonnance ?
Une idée nouvelle qui fait son chemin, car les études montrent que la pratique régulière du sport, à sa mesure, contribue au maintien en bonne santé mais également au retour à la bonne santé.
Je continue le tir à l'arc qui mobilise aussi bien le physique que le mental et n'exige pas une force égale à monsieur muscle.
J'ai repris les compétitions de tir en salle, juste pour le plaisir, sans espoir de classement dans les podium, puisque je pratique toujours ce sport dans la catégorie des "non handicapés".