Ce n'est pas une fatalité


- - - - - - - - - - - - - - - - - - - Ce n'est pas une fatalité irrémédiable - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Comment j'ai "vaincu" la maladie - - - - - - - - - - - - - - - - - - -



Avec un bon protocole de soin, un suivi, beaucoup de temps, une rééducation physique assidue et une volonté de s'en sortir, oui, le retour à la vie normale est possible !


Dans les articles vous pourrez lire mon expérience, mes impressions ; dans la page "Mon parcours" vous y retrouverez, entre autres, le suivi journalier du programme de rééducation physique, et enfin dans "Info pratiques" vous trouverez quelques démarches utiles et / ou nécessaires pour la reconnaissance de votre situation, de votre maladie et de vos droits.



vendredi 30 novembre 2012

La fibromyalgie peut-elle être un ciment du couple ?

La fibromyalgie peut-elle être un ciment du couple ?

Et pourquoi pas !


Les douleurs chroniques phagocytent notre énergie, c’est la raison pour laquelle nous nous sentons très souvent épuisé(e)s. Elles constituent une charge psychique, puisqu'elles ont une fonction de signal d'alerte. Elles mobilisent notre attention et par conséquent réduisent notre perception et nous empêchent de vivre pleinement les choses de la vie.

Ceci n'est pas sans répercussion sur la qualité de vie, sur la vie de couple, les dispositions de l’un des partenaires influençant automatiquement celles de l’autre.
Comme les fibromyalgiques sont plus sensibles que les bien-portants, dans leurs rapports avec eux-mêmes et les autres, ils réagissent souvent rapidement à une irritation ou à ce qui est perçu comme tel. elles sont menées souvent à réagir avec irritation et disproportion.
 
Bien souvent les proches, le conjoint, sont le dépositaire du mal-vivre du malade. Ainsi des tensions peuvent surgir dans le couple : le partenaire doit souvent "porter" la famille, les activités partagées ne le sont plus, les loisirs communs ou les vacances ne peuvent plus se dérouler comme auparavant. Ceci créé une dépendance du malade qui a souvent du mal à le vivre.
 
► Il est donc important de pouvoir se confier, partager la charge d'empathie requise, d'où l'importance d'un soutien psychologique, sophrologique.

Les malades peuvent souffrir des réactions de leur partenaire. Ils pensent que le partenaire est indifférent, alors qu'il ne sais plus comment aider, soutenir, apaiser. Du point de vue psychologique, on appelle cela des «mécanismes de défense».
 
Ces mécanismes se manifestent par:
  • la négation, le refoulement qui servent à maintenir la stabilité psychique du partenaire qui se protège ainsi de trop souffrir et d’être incapable d’agir, mais donne l’impression au malade de ne pas être pris au sérieux dans ses souffrances et ses limitations. Si l’on réfléchit, on se rend compte qu’on demande au partenaire: d’intégrer de manière permanente la pensée de notre maladie et que cela est impossible, même avec la meilleure volonté du monde.
  • L’agressivité qui s’exprime sous forme de reproches, de signes d’amertume et/ou de colère qui finissent par emporter le couple dans un cercle vicieux d’où il sera parfois difficile d’en sortir.
Le partenaire est souvent perdu et se sent impuissant voire même épuisé et à bout de force. Le couple est perturbé, n'a plus ses repères et d'autres difficultés vont survenir, une vie de couple ou chacun vit en solitaire.
Une maladie peut par contre cimenter les liens, les renforcer, pour se battre à deux, plutôt que seul. La pathologie peut même rapprocher les deux partenaires pour rechercher et s'engager dans la maturité de la vie de couple.
 
Quelques règles de bases permettent d'éviter ou de sortir de l’impasse relationnelle :
 
→ la douleur est une expérience personnelle, qui ne peut pas se partager, et qui ne se voit pas nécessairement. La communication, et la parfaite complicité peut permettre de passer cet écueil ;
→ le partenaire ne comprends pas toujours, car il est difficile de se mettre à la place de l'autre, qui plus est, dans un domaine que l'on n'a jamais expertisé ;
→ s'enfermer dans la plainte continuelle finit par provoquer l'indifférence du partenaire. Se plaindre en permanence use et le malade finit lui aussi par ne plus savoir pourquoi il se plaint : Se poser la question est essentiel ! La plainte est-elle émise pour attirer l'attention du partenaire, pour pouvoir lâcher prise ? Il faut, avant d'émettre une plainte, se demander pourquoi ? Non pas parce que j'ai mal bien sur, mais qu'est-ce que j'en attends : la compréhension, le réconfort de bras aimants, une oreille attentive ;
→ dans la définition, la réalisation de projets quotidiens, périodiques ou exceptionnels, ou dans la réponse donnée au partenaire (refuser systématiquement de sortir, laisser le partenaire servir les obligations sociales du couple, renoncer définitivement ...), le compromis est souvent la meilleure réponse, en parler calmement en mettant les choses à plat.  A titre d'exemple : nous partons en vacances, mais nous ne faisons pas d'excursion tous les jours, en, ménageant une journée de repos - aujourd’hui, j’ai mal, mais je veux bien essayer - accepte que je fasse demi-tour, si c'est trop dur pour moi. Il en est de même dans les relations sexuelles, un massage délicat, peut rendre heureux l'un ou l'autre des partenaire.
 
La vie de couple, revenue à ses bases, à ses débuts, faites de compromis, de partages, d'entre-aide, et enfin de complicité, va transcender la difficulté et rapprocher les partenaires. Cela, bien entendu à condition que chaque partenaire joue le jeu et en respecte les règles.

3 commentaires:

  1. Pour ma situation personnelle, la fibromyalgie n'a pas été ce ciment qui renforce les liens, mais plutôt les chocs qui les ont détruits.

    Mais ma situation est loin d'être le lot commun !

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  2. Idem ... destruction totale du couple, saleté de maladie que mon ex n'a point comprise mais que moi je vis plutôt bien !

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  3. à condition d'être avec quelqu'un de bien, il m' a quittée pour une autre dès que le diagnostic est tombé et fait tout ce qui existe en activités que je ne pourrai plus jamais faire, pour me narguer...

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