Ce n'est pas une fatalité


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Avec un bon protocole de soin, un suivi, beaucoup de temps, une rééducation physique assidue et une volonté de s'en sortir, oui, le retour à la vie normale est possible !


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mercredi 7 novembre 2012

Le syndrome de la fatigue chronique (1/3)

Entité clinique controversée : maladie regroupant plusieurs symptômes non reconnus par certaines équipes médicales. Elle se caractérise par une fatigue prolongée, durant plus de six mois, qui survient sans raison et qui n'est pas améliorée par le repos.

Le syndrome de la fatigue chronique qualifie actuellement une affection se caractérisant par une fatigue particulière intense et s'accompagnant d'épuisement, au cours de laquelle le patient se plaint des différentes doléances physiques et psychologiques plus précisément neuropsychologiques. Généralement le syndrome de fatigue chronique est confondu avec celui de la fibromyalgie mais nous verrons qu'il existe quelques différences essentielles.

Globalement les patients concernés par la fatigue chronique sont deux fois plus souvent des femmes que des hommes et plutôt jeunes alors que la fibromyalgie concerne préférentiellement, semble-t-il, des patients un peu plus âgés même si la fibromyalgie est décrite également chez l'adolescent.

Si, de façon générale le corps médical, définit la fatigue chronique comme un symptôme banal se caractérisant par la survenue d'une lassitude et d'un épuisement il semble, qu'en réalité le syndrome de fatigue chronique, qui concernerait entre 150 à 350 personnes pour 100 000 personnes dans les pays industrialisés, soit plus complexe avec des causes mieux cernées (infectieuse en particulier) ce qui permettrait de mieux différencier ce syndrome de la fibromyalgie.

Ce sont essentiellement les femmes entre 30 et 50 ans qui sont concernées par ce syndrome.

Il semble que le syndrome de fatigue chronique soit comparable à ce que les anciens nommaient la neurasthénie, le syndrome d'effort, la neuromyasthénie épidémique, l'encéphalomyélite myalgique, le syndrome de sensibilité chimique multiple, l'hypoglycémie, la candidose chronique, le syndrome d'hyperventilation, les vapeurs, la mononucléose chronique, l'infection par le virus d'Epstein Barr, le syndrome de fatigue post-virale etc..

Quelques « épidémies » de fatigue chronique ont été décrites dans l'histoire de la médecine. Citons par exemple la célèbre épidémie survenue à Los Angeles en 1934 qui avait nécessité l'hospitalisation d'un grand nombre de malades au Los Angeles County Hospital. Plus récemment une série de patients concernés par cette affection a été décrite, en 1985, à Incline village au Nevada. Précisément, aucune cause n'a été identifiée concernant ces patients.

Classiquement le syndrome de fatigue chronique débute soudainement chez un patient qui était jusque-là « normal ». Le plus souvent on constate un syndrome pseudo grippal (ressemblant à la grippe), d'allure banale, quelquefois des antécédents de stress.

Parfois l'apparition de douleurs des articulations ou des muscles peut laisser supposer la survenue d'une fibromyalgie. Néanmoins cette symptomatologie, dont la survenue est un peu trop rapide, pour un médecin habitué à diagnostiquer la fibromyalgie, oriente plutôt vers un syndrome de fatigue chronique.

L'apparition d'un fébricule (petite fièvre) permet de poser le diagnostic différentiel avec une fibromyalgie. En effet, au cours de cette affection (la fibromyalgie) il n'y a pas d'hyperthermie ni d'hypothermie, et de façon générale, de modification de la température. Ce fébricule peut permettre à lui seul, non seulement de différencier les deux affections mais en plus d'envisager une infection qui parfois amène le patient à consulter.

Ensuite, surviennent des troubles du sommeil, des difficultés de concentration et quelquefois une dépression ou d'autres symptômes psychologiques. En l'absence, à l'examen clinique du patient, de douleurs au point de palpation (point de Yunus) retrouvées au cours de la fibromyalgie, il existe là encore un risque de confusion avec la fibromyalgie.

Comme pour la fibromyalgie les patients ont de plus en plus de mal à assurer leur fonction sociale et professionnelle. Certains d'entre eux ont même besoin d'aide pour certaines activités de la vie quotidienne.

Progressivement la fatigue chronique est susceptible d'aboutir à l'isolement du patient, sa frustration et éventuellement une résignation navrante comme dans la fibromyalgie. Également, à l'instar de cette affection, les patients ont beaucoup de mal à trouver un médecin capable de les comprendre et de poser un diagnostic puis de les traiter.

Dans l'ensemble l'évolution de la fatigue chronique se fait sur une période plus courte que pour la fibromyalgie. On constate donc une amélioration et une guérison au bout de quelques mois, contrairement à fibromyalgie qui nécessite plusieurs années pour régresser.
 
 
 

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