Plus ou moins régulièrement, mais toujours de
façon raisonnée, en faisant attention à moi et en respectant mon corps, je fais
une remise à zéro des compteurs.
J'interromps le traitement de fonds, pendant un
temps qui est variable. Pourquoi ? Pour savoir où j'en suis avec la
fibromyalgie, la perception de la douleur, avec le traitement.
En interrompant le traitement, mon organisme va
consommer les molécules des médicaments qui ont été stockées. Cela prend
quelques jours.
Je prête une attention particulière durant ce
sevrage à mon physique, la perception de la douleur mais aussi à la parte
psychologique. Le but n'est pas de réveiller la douleur et encore moins la fibromyalgie
que je suis parvenu à dompter. Durant cette période, je vais continuer à vivre
comme habituellement. Je continue de bouger comme d'habitude, je continue à
faire du tir à l'arc, je continue à faire le ménage, les courses ...je ne
cherche en aucun cas à dépasser quelle que limite que ce soit. Sinon, le
travail de cinq années pourrait être remis en cause.
Lorsque je sens le manque, l'état de manque, je
sais que j'ai consommé tout le stock de molécules. L'état de manque peut être
violent.
Pour faire ce travail de remise à zéro, il faut
se connaitre parfaitement, connaitre ses limites physiques et psychologique,
mais surtout
Il ne
faut pas faire ça seul dans son coin. Cette remise à zéro doit être encadrée,
et faite en accord avec le médecin traitant qui me suit régulièrement pour la
fibromyalgie
L'objectif n'est pas de tomber à genou, terrassé
par la douleur !
Lorsque l'état de manque ce fait ressentir, je reprends
le traitement selon la posologie habituelle.
Là encore, une attention particulière est à
porter sur le risque de somnolence que certains médicaments
provoquent, car là, je n'y coupe pas non plus, c'est comme si
l'on commençait le traitement.
Je tiens à préciser encore une fois, que c'est
une expérience personnelle, et que chaque fibromyalgique est différent, ne
réagit pas de la même façon, n'a pas le même traitement.
Mon article est encore une fois un témoignage de
mon expérience personnelle.
S'il vous prend l'envie de tenter ce sevrage
temporaire, il doit être fait avec l'accord de votre médecin !
Avec l'expérience, ce sevrage peut durer plus que
quelques jours, selon les stocks de molécules de l'organisme. L'objectif est
d'aller jusqu'à la perception de l'état de manque, et non pas d'aller voir
combien de temps je peux tenir sans traitement avant de ressentir les premiers
effets physiques ou psychologiques.
On ne joue
pas avec sa santé !
Je garde pour moi, volontairement la durée du
sevrage. C'est tout à fait personnel et non pas un objectif à atteindre, ou à
dépasser.
De façon encadrée avec le, médecin, cela m'a
permis de réduire la posologie des médicaments pris en traitement de fond
quotidien.