Ce n'est pas une fatalité


- - - - - - - - - - - - - - - - - - - Ce n'est pas une fatalité irrémédiable - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Comment j'ai "vaincu" la maladie - - - - - - - - - - - - - - - - - - -



Avec un bon protocole de soin, un suivi, beaucoup de temps, une rééducation physique assidue et une volonté de s'en sortir, oui, le retour à la vie normale est possible !


Dans les articles vous pourrez lire mon expérience, mes impressions ; dans la page "Mon parcours" vous y retrouverez, entre autres, le suivi journalier du programme de rééducation physique, et enfin dans "Info pratiques" vous trouverez quelques démarches utiles et / ou nécessaires pour la reconnaissance de votre situation, de votre maladie et de vos droits.



mercredi 31 octobre 2012

Bilan de santé au 31 octobre 2012

Bilan de santé au 31 octobre 2012

  • Je n'ai pas repris contact avec la psy depuis que j'ai oublié mon rendez-vous en février 2012 (je dois admettre que parfois, j'ai envie de consulter à nouveau, non pas pour la fibromyalgie, mais pour apprendre à accepter cette solitude, malgré mes tentatives de sortir, aller au devant des autres ... ;
  •  
  • J'ai pris mon rendez-vous de suivi avec le Professeur Perrot à l'hôtel dieu à Paris - cela fera une année que je ne l'ai pas vu ;
  •  
  • Mon investissement dans mes activités
    • sportives m'apporte beaucoup de satisfaction, tant sur le plan de la pratique du tir à l'arc qu'en matière d'encadrement dans la compagnie d'arc. Je viens de commencer à participer aux compétitions, et j'ai remis en activité le site internet de la compagnie ;
      • Enfin j'envisage d'organiser un stage de plusieurs jours pour les archers : entraînements, découverte des autres disciplines, apprendre à entretenir son matériel, faire une corde, ses flèches, apprendre les réglages et remise en fin de stage d'un livret personnel avec tous les réglages et matériels optimisés avec les paramètres personnels !
       
    • photographiques me donne également du plaisir, je prépare activement ma participation à un salon de la photographie en qualité de photographe exposant ;
 
Oui c'est une quête de moi-même, une quête de reconnaissance, pour combler celle perdue avec le divorce, mais cela donne un sens à ma vie !
       
       
  • La pathologie est stable, pas 'évolution négative et je continue à avancer, taquiner les limites, en les dépassant parfois d'un peu trop peut-être, mais c'est aussi en entretenant celles-ci que le rempart tient bon ; 
    • le niveau de douleur est désormais de 0/10, et selon les activités il peut monter à 2 au maximum si je vais trop loin ;
    • la fatigue va de pair avec mes activités, mais pour tromper la solitude, j'ai tendance à prolonger la veille jusque très tard, trop tard. Alors il faut que de temps en temps je reprenne le rythme en main ;
    •  
  • Le moral dans l'ensemble est au beau fixe. Dire qu'il l'est en permanence serait mentir, mais je "gère" comme l'on dit et mes multiples activités sont très prenantes en temps, réflexions que j'arrive à occuper mon esprit ;
Oui, j'admets que cette sur-activité, hyper-activité cache probablement un mal être. Se réfugier dans l'action, pour oublier le reste, mais que faire d'autre, si ce n'est attendre que les choses évoluent. Retourner voir la psy, j'y pense parfois, mais l'hyper-activité a toujours été mon rythme de vie depuis de très nombreuses années. Même si je rythme n'est plus aussi soutenu, je reconnais que je pousse loin, très loin, certains diront trop loin, mais les activités choisies me passionnent et comme beaucoup de passionnés, je ne fais pas les choses à moitié.

dimanche 28 octobre 2012

F.I.B.R.O.M.Y.A.L.G.I.E.

Un petit exercice ludique, mais qui peut en dire long sur soi même.

A partir du  mot FIBROMYALGIE écrivez, pour chaque lettre, le premier mot qui vous vient à l'esprit, sans réfléchir. La réponse doit être spontannée, comme je m'y suis livré dans la colonne QUWILL.Ne cherchez pas, ce test n'est tiré d'aucune revue, d'aucun magazine ... juste de mon imagination, lors d'un  instant de désoeuvrement. Il ne porte nullement à conséquence.
Ce qui serait amusant, et peut être même éducatif, ce serait que celles et ceux qui s'y livrent m'adressent leurs résultats, et je pourrai diffuser le tableau complèté des mots issus de votre inspiration, en conservant votre anonymat si vous le souhaitez.
Jouez le jeu ... vous serez surpris

QUWILL
.......................
F
Faire

I
Identifier

B
Bouger

R
Rage

O
Organiser

M
Marcher

Y
Y aller

A
Attitude

L
Lutte

G
Guérison

I
Infini

E
Espoir

mardi 23 octobre 2012

Fibromyalgie ... et si on pouvait en sortir

Je partage ici la lecture d'un article trouvé sur http://www.neosante.eu écrit par Ananda Meyers

LA FIBROMYALGIE
Les fibromyalgiques sont souvent des personnes plus que courageuses, trop gentilles, trop bonnes, trop généreuses. En majorité, il s’agit de femmes, bien que les hommes puissent également en être atteints. Etant dévalorisées à l’extrême, elles paient n’importe quel prix pour avoir quelques miettes d’amour. Seules, isolées, même et surtout si elles ont une entourage, leur corps ne fait qu’exprimer leur immense souffrance morale. La douleur morale intense est le commun dénominateur de tous les cas. Elles ont donc, dans un premier temps, besoin d’être écoutées et entendues.
Un de leurs grands drames est d’être incomprises car la fibromyalgie est la maladie « façade » par excellence : elles arrivent toutes avec le sourire, charmantes, soignées, voire coquettes. Dehors, tout semble aller bien, dedans, tout s’écroule. N’ayant aucun symptôme physique, sauf de rares cas accompagnés de problèmes articulaires, agissant comme si de rien n’était, leur entourage ne comprend rien et ne tient pas compte de leurs souffrances, douleurs, fatigue extrêmes.
Bien sûr, elles se plaignent un peu (si peu) mais les apparences sont tellement trompeuses que les proches n’y voient que du feu et ne leur viennent guère en aide. Cependant, pour chaque effort réalisé (porter le sac à provisions ou le pack d’eau, pendre la lessive,…), elles paient le prix fort : la souffrance se décuple pour quelques heures, jours, voire semaines, et la fatigue aussi.
Cinq conflits
Très souvent, il leur faut de longues années avant d’avoir un diagnostic, pour s’entendre dire que c’est incurable. Si la médecine conventionnelle ne parvient guère à les secourir, en décodage, nous avons bien des cas de guérisons complètes. Les conflits invariants de la fibromyalgie sont au nombre de cinq : dévalorisation profonde, impuissance, chute verticale, séparation, souffrance/ douleur morale incommensurable. Autrement dit, ce type de thèmes se retrouveront systématiquement, en même temps ou séparément, dans les drames familiaux et personnels de ceux qui sont atteints de cette pathologie. Les maladies sont comme les pissenlits : si vous arrachez la mauvaise herbe sans éliminer la racine, vous avez la garantie d’avoir bientôt un nouveau pissenlit.
Un travail complet et sérieux en décodage consiste donc toujours – au minimum – en l’étude des racines du problème (psychogénéalogie et projet périnatal, également nommé projet-sens) où résident les causes cachées du déroulement de nos vies, et d’une étude des événements de vie (programmants et déclenchants) afin, bien sûr, de comprendre, résoudre, changer de regard et évoluer.
Dévalorisation
Ouvrir le barrage, laisser couler tant de douleur contenue amène une atténuation graduelle des symptômes.
Les thèmes de leur vie sont très lourds :
• Les morts sont plus aimés que les vivants.
• La séparation définitive de l’être sans lequel on ne peut vivre
• La calomnie, la diffamation, la dévalorisation grave, les injures, la violence verbale
• Le contact long (mariage, travail) avec de vrais manipulateurs qui les détruisent à petit feu
• Les coups et blessures, menaces de mort, l’obligation d’obéir sous la menace
• L’inceste, le viol, les sévices sexuels
Ces personnes sont tellement dévalorisées qu’elles ne réalisent pas que ce qu’on leur fait subir est inadmissible. Souvent apparaît aussi le thème de n’être pas dans la bonne direction, de vivre une vie qui ne correspond pas à leurs aspirations.
Mémoires généalogiques
Comprendre le sens de leur maladie, découvrir les causes profondes de leurs souffrances (psychogénéalogie, projet-sens) permet de déposer le fardeau.
Les mémoires généalogiques sont toujours excessivement dramatiques :
• Camps de concentration ou de travail
• Expérimentation sur l’humain dans les camps nazis
• Enrôlement de force dans l’armée ennemie et obligation de tuer les siens
• Morts très violentes
• Deuils jamais faits d’un enfant, d’un conjoint
• Vexations terribles, lynchage, torture
• Horreurs de guerre
• « Cendrillon », esclave
• Exclusion, rejet total, vexations (tout le monde a de la viande au repas, sauf elles)
• Jalousies féroces
• Malversations financières
• Violences, coups, blessures, menaces, tirs
• Infidélité
• Pauvreté extrême
• Menace de guerre, guerre
• Accouchements atroces
• Ecroulement des rêves d’amour
• Séquestration pour cacher
une grossesse
• Abandon (passif ou actif)
Pour guérir
Les projets-sens ne sont que la continuité de ces thèmes.
Pour guérir, le fibromyalgique devra
• Arrêter d’être un « paillasson » (c’est l’expression d’une consultante complètement guérie)
• Développer un véritable amour de soi et une haute estime de lui-même qui lui permettra de gérer la frontière entre la gentillesse et l’excès de bonté
• Apprendre à dire non et à mettre des limites afin de se respecter lui-même et d’obliger les autres à le respecter
• Comprendre qu’il a droit au bonheur et au respect
• Parfois, changer de situation de vie. Dans ce cas, si la personne ne le fait pas, il y a amélioration mais pas guérison complète.
Dans l’ensemble des personnes qui ont fait, avec moi, un travail approfondi et complet en décodage, le pourcentage de guérisons à long terme est de l’ordre de 80 %. Telle Marijke qui, toutes douleurs et fatigue disparues, a fait avec son mari les travaux de maçonnerie de leur nouvelle maison, tout en reprenant à temps plein son métier et son rôle de mère de famille. Elle est guérie depuis 2003.
Certaines personnes gardent 20 à 30 % de symptômes car le retour à la santé induit la perte de leur pension d’invalidité ou la reprise d’un métier détesté. D’autres encore annulent très vite leurs rendez-vous : souvent, sous l’influence du conflit de diagnostic, elles ne croient pas en leur possible guérison ou bien n’ont pas le courage d’affronter leurs souffrances. Dommage, car la fibromyalgie est une maladie où le retour à la santé est simple et exempt de toute complication. C’est un cheminement graduel vers une vie douce et paisible, remplie d’énergie et de bien-être.
Ananda Meyers

Source : http://www.neosante.eu/?page_id=1197

lundi 22 octobre 2012

Hyper-activité et fibromyalgie !

Une galerie d'art s'est ouvert samedi dans la zone commerciale près de chez moi. Je suis allé au vernissage et j'ai pu échanger quelques mots avec le galériste. Comme il était fort occupé je lui ai dit que je passerai le voir en semaine. ça ne coûte rien d'y aller, de lui montrer ce que je fais, et puis on verra bien !

Je commence à aller aux vernissages des expositions dans mon secteur de résidence et même au delà. J'ai rencontré un groupe de personnes, artistes, qui ont constitué une association pour aider les artistes à exposer ... ils savent organiser et il y a beaucoup de bonnes volontés, alors comme ce sont des personnes intéressantes à tout point de vue, je vais demander à adhérer à cette association ... ils m'aideront sûrement à avancer dans ce domaine.

Pour l'exposition à laquelle je participe en novembre, la première réunion avec les organisateurs est le 10 novembre au matin. L'après midi : entraînement de tir à l'arc de veille de compétition.

Avec les expositions, vernissages, entraînements au tir à l'arc, l'encadrement des plus jeunes pour leur apprendre le tir à l'arc, la prise en main du site internet de la compagnie d'arc, la préparation des compétitions et la participation aux compétitions tous les dimanches à compter du 28 octobre, je crois que je vais devoir utiliser un agenda pour ne rien louper, car le planning est très serré !

Je ne m'en plains pas non plus, car cela m'occupe beaucoup, et me permet de tromper la solitude. Cela me fait bouger, oublier les maux, et c'est l'essentiel.
 
Bien entendu, cette hyper-activité, physique et mentale permet de ne pas lâcher prise  face à la fibromyalgie, et je crois même que je dépasse les limites qu'elle m'a imposées, en restant raisonnable (ce qui n'est pas ce que pense mes proches)
 
 
 
 
 

samedi 20 octobre 2012

La pratique du sport est un excellent moyen de combattre la fybromyalgie !

La pratique du sport est un excellent moyen de combattre la fybromyalgie ! Oui, je le répète haut et fort, mais avec des modératos à appliquer selon la condition de chacun(e).

A chacun(e) son rythme, à chacun(e) son niveau, à chacun(e) sa discipline préférée, l'essentiel c'est de bouger, faire travailler nos muscles, et bien entendu de participer.

Cette nouvelle saison sportive 2012-2013, je vais tenter de participer, à la mesure de mes capacités, aux compétitions de tir à l'arc :
  • championnat d'hiver : tir en salle à 18 mètres,
  • championnat d'hiver : beurseault à 50 mètres.
Les premières dates sont le 28 octobre pour le tir à 50 mètres, et le 04 novembre pour celui de 18 mètres.
 
Je vais donc m'entraîner le plus souvent possible : échauffement en tir à 18 mètres et ensuite 50 mètres. Même si tenir l'arc à bout de bras, pendant "longtemps" fatigue, je dois avouer que les efforts quotidiens pendant deux heures trente commencent à payer, surtout cette semaine ou j'ai pu m'entraîner avec quelqu'un.
 
Je ne m'inscris à la compétition que pour trouver une autre motivation dans la pratique du tir à l'arc, car s'est aussi en affrontant les autres que l'on voit si l'on progresse. Je reste modeste quant à mon niveau de participation : je ne prétends pas aller très loin, mais le plus loin que mes capacités me le permettront, mais sans objectif de point, niveau ...
  
Il y a certes de la force utiliser pour tirer sur la corde, mais pour le reste, ce n'est que position, maintien, concentration. Pour la position et le maintien, la plupart des muscles sont sollicités, et la marche effectuée un une séance de tir représente tout de même quelques kilomètres.
 
Dès que je sens que la fatigue commence à s'installer je fais une pause de quelques minutes, pour me relaxer, libérer le bras d'arc du poids de l'arc et faire quelques rotations des bras, épaules.
Après l'entraînement, bien entendu, les étirements sont de mises.
 

vendredi 19 octobre 2012

Fibromyalgie ... un article du Dr Nizard

retour Prise en Charge Pluridisciplinaire de la Fibromyalgie

Dr Julien Nizard
Centre de Traitement de la Douleur CHU Nantes

Medline : 2500 références, 127 pages…
Historique

Décrite depuis 1901 (Gowers : Rhumatisme musculaire) :
- Fibrosite (Wolfe et Calthey,1983) ; Polyenthésopathie
- Syndrome Polyalgique Idiopathique Diffus ou SPID (Benoist et Kahn, 1986)
- Fibromyalgie (Hench, 1989)
Cadre des “ Syndromes somatiques fonctionnels ” (Wessely, Lancet , 1999)
CIM 10 : Troubles somatoformes, “ syndromes douloureux persistants ”


Définition actuelle clinique

(aucun marqueur biologique individualisé)

1 - Histoire de Douleurs diffuses > 3 mois

2 - Onze points douloureux sur dix huit, fixes chez un sujet donne (Déf. : ACR)


Épidémiologie


- 7 % des pathologies générant l’utilisation d’antalgiques (IASP 99)
- 15 % des consultations de rhumatologique et 10 % des consultations de la douleur
- 2 % de la population générale
- Essentiellement féminine : 80 % de femmes
- Survenant entre 30 et 50 ans
(Atteinte du sujet âgé exceptionnelle)
- Composante familiale ?
- Rebelle aux traitements habituels, notamment antalgiques et anti-inflammatoires :
Quête médicale: nomadisme, examens complémentaires multiples, voire techniques lourdes
Dépendance médicamenteuse
- Conséquences psycho-sociales souvent importantes ++
Mais grande hétérogénéité des formes cliniques +++ : “ fourre-tout nosologique ” ?


Clinique de la Fibromyalgie


A - DOLEANCES


I - Douleurs Musculo-Squelettiques :

- Bilatérales, atteignent préférentiellement les régions cervico-scapulaires et lombo-fessières
- Cotées “Intenses ” : EVA supérieure à 7/10 ( supérieure à Polyarthrite Rhumatoïde)
- A type de nouures, de contractures musculaires (hypertonie des différents groupes musculaires)
- Points douloureux aux insertions musculo-tendineuses (sensibilité pour pression inf. à 4 kg)
- Douleurs variables souvent permanentes, aggravées par l’effort, la fatigue, le stress, l’humidité, le froid, les changements de temps, les positions longtemps maintenues
- Facteurs d’amélioration variables: repos, chaleur
- Extrémités des mains et des pieds habituellement respectées (diff. Polyarthrite)
Un gonflement articulaire ou une raideur matinale peuvent à tort faire évoquer un rhumatisme inflammatoire.

II - Autres symptômes fonctionnels, fréquents :

- Fatigabilité à l’effort +++
- Céphalées de tension, rarement migraines
- Colopathie fonctionnelle
- Troubles génito-urinaires et de la sexualité (baisse de la libido, douleurs de la sphère génitale)

III - Retentissement Fonctionnel et Altérations de la Qualité de vies majeurs

- L’impotence fonctionnelle contraste avec un examen clinique rassurant.
- La qualité de vie des fibromyalgiques (FIQ = Fybromyalgia Impact Questionnaire) est souvent très altérée, inférieure à celle de patients atteints de BPCO, de diabète insulino-dépendant, et colostomies.
- Le retentissement social, familial, professionnel est souvent important voire majeur, avec arrêts de travail prolongés, voire demande invalidité.

IV - Fatigue et Troubles du Sommeil constants

- Fatigue permanente, sommeil non réparateur

B. EXAMEN CLINIQUE PEU SPECIFIQUE

Les critères actuels ne sont que positifs, permettant de poser le diagnostic de fibromyalgie sans préjuger du caractère primitif ou secondaire.
Distinction possible avec les simulateurs dans 70% cas ( Khostanteen 2000)

I- Diagnostic de Fibromyalgie : Critères ACR 1990

- Histoire de douleurs diffuses depuis au moins trois mois
- Onze points douloureux sur dix huit à la pression, fixes chez un sujet donné
Pression digitale modérée, habituellement non douloureuse ( environ 4 kg/cm2 sur dix huit points)
10 cervico-scapulaires, 4 lombo-fessiers, 2 pattes d’oie, 2 épicondyles
- Ces points doivent être douloureux et pas seulement sensibles à la pression
- Nécessité d’évaluer trois points témoins habituellement non douloureux :
Milieu du front, partie moyenne avant-bras, face antérieure cuisse.

II- Eliminer une Fibromyalgie Secondaire

Importante à considérer dans la prise en charge thérapeutique :
- Maladie inflammatoire ++ : Polyarthrite Rhumatoïde, syndrome de Gougerot
- Arthrose diffuse ++
- Endocrinopathies notamment hypothyroïdie,
- Hystérectomie ?
- Néoplasie +
Un bilan clinique, radiologique (voire scintigraphique)
et biologique minimal : VS CRP, CPK, calcémie-EPP; Latex Waaler-Rose et Anticorps antinucléaire, T4, TSH,
vérifie l’absence de syndrome inflammatoire, d’anomalies métaboliques ou enzymatiques musculaires.


Physiopathologie de la Fibromyalgie


I - Dysfonctionnement des Systèmes de Contrôle de la Douleur

De nombreuses études ont montré que les seuils de douleur sont diminués dans la fibromyalgie.

· Atteintes périphériques : concernent muscles, tendons, ligaments, peau (Yunius 1981 ; Wolfe 1990)

· Substance P : serait augmentée dans le LCR des patients fibromyalgiques (Russel 1993)

· Systèmes de contrôle inhibiteurs « descendants » de la douleur paraissent aussi impliqués :

. taux sériques de sérotonine : semblent diminués.
. anticorps dirigés contre les récepteurs de la sérotonine : retrouvés chez 75% des fibromyalgiques (Klein 1992)

® Hypothèse : sensibilisation périphérique, amplifiée et généralisée par dysfonctionnement central (Kosek 1996).
®

Système sérotonergique particulièrement impliqué : régulation de l’humeur, contrôle des messages douloureux, qualité du sommeil.

II - Anomalies de la Régulation du Sommeil ++

1. Les fibromyalgiques se plaignent constamment de troubles du sommeil :
Asthénie, sommeil non réparateur, amélioration des symptômes en fin de journée :
Intrication douleurs-troubles du sommeil

douleurs Þ sommeil difficile Þ ­douleur

2. Même lorsque le patient ne se plaint pas de son sommeil, celui-ci est profondément perturbé ++ :
- EEG : sommeil instable (nombreux changements de stades) et fragmenté par nombreux éveils.
- Altérations quantitatives et qualitatives du sommeil lent profond (stades 3 et 4)
Rôle capital dans processus de récupération physique et psychique :

® Déficit sommeil lent profond Þ altération résistance au stress, régulation émotionnelle et maîtrise des phénomènes douloureux.
® Privation stade 4 sommeil lent-profond chez volontaires sains Þ syndrome polymyalgique (Moldofsky 76).

III- Perturbations Musculaires

- Tension musculaire permanente, contractures, hypertonie musculaire avec douleurs à la palpation et à l’effort
- Diminution force musculaire (Grip Test) et endurance à l’effort (marche rapide) : 80% cas (Bennet 1989),
faisant suspecter anomalie micro-circulation musculaire avec possible atteinte hypoxique.
- Déficit musculaire observé : paraît plus lié à une conséquence des douleurs induites par l’effort qu’à une réelle atteinte musculaire propre :

douleurs Þ contractures et déficit musculaire à l’effort Þ douleurs


Facteurs Psychologiques dans la Fibromyalgie


Les facteurs psychiques jouent un rôle important, voire prépondérant, dans la fibromyalgie.

1. Anomalies biochimiques :

plusieurs anomalies biochimiques concernant les neurotransmetteurs (sérotonine, noradrénaline) sont communes à la fibromyalgie et aux formes sévères de dépression (Reichlin 93)

2. La personnalité du fibromyalgique est souvent de type névrotique, avec rôle majeur du stress chronique.

On constate souvent (Winfield 2000):
- vulnérabilité psychologique
- hyper-réactivité au stress marquée, tendance à la “ catastrophisation ”, à la victimisation
- tendance à l’hyperactivité préalable

3. Rôle des événements déclenchants ++

· événements difficiles et/ou traumatisants dans l’histoire
· environnement socio-professionnel difficile, avec éléments contentieux.

4. Troubles psychiatriques les plus fréquents :

Pas de différence nette de profil psychologique entre fibromyalgie et syndrome douloureux chronique +++
- 1/3 seulement des patients fibromyalgiques ont des désordres psychiatriques caractérisés lors du profil psychologique par le test du MMPI (Minnesota Multiple Personality Inventory). (Ahles 1984)
- la douleur chronique augmente les scores d’hypochondrie, d’hystérie, de dépression

- une dépression véritable est retrouvée chez 1/3 des patients (Ahles 1991)
- des phénomènes anxieux sont souvent constatés, voire une véritable névrose d’angoisse

Au total :
- troubles psychiatriques caractérisés dans 1/3 des cas

- souvent anxiété anticipatoire, hyper-réactivité au stress, dépression masquée ou non


Principes de la Prise en Charge de la Fibromyalgie


  1. EVALUATION PRECISE DU RETENTISSEMENT et RECHERCHE FIBROMYALGIE SECONDAIRE

  1. ARRET DES EXAMENS AGRESSIFS ET DE LA SURENCHERE THERAPEUTIQUE

  1. AFFIRMATION DE LA REALITE DU DIAGNOSTIC et RASSURER SUR BENIGNITE DE L’ATTEINTE

- Souvent, sensation de rejet par entourage familial, professionnel voire médical avec sentiment d’être incompris.
- Donner un nom aux symptômes allégués peut introduire une communication entre patient et soignants
- Evolution bénigne, par poussées - Pas d’atteinte articulaire ou neurologique +++
Attention à la recherche de compensations financières, matérielles et sociale.

  1. PROPOSER PRISE EN CHARGE PLURIDISCIPLINAIRE avec CONTRAT THERAPEUTIQUE (“ Alliance ”)

Surtout si forme sévère. Critères de jugement non exclusivement centrés sur la douleur :
- Amélioration de la fonction
- Amélioration qualité de vie
- Amélioration (incomplète) de la douleur
- Diminution des médications dépendogènes
- Poursuite travail et/ou activités +++ /
¯ Contentieux


Prise en Charge Pluridisciplinaire dans la Fibromyalgie


I - Informations sur la maladie (Associations, Internet...)
- Première association française : 1995. Multiples associations depuis.
- Réunions d’informations, publication de journaux et documents pédagogiques, sites Internet ...

Actuellement deux associations de fibromyalgiques en Loire - Atlantique

II - Prise en charge physique et Ré-entraînement à l’effort sont fondamentaux +++

- Limiter progressivement : inactivité, cannes, voire fauteuil roulant
Combattre la notion largement répandue que le repos est nécessaire et bénéfique :

Þ Plus le muscle est entraîné, moins il souffre à l’effort
- Réactiver progressivement les patients, les ré-entraîner à l’effort par des programmes d’activité fractionnée d’intensité progressive en aérobie (Bennett 91, Meiworm 2000, Mannerkorpi 2000)
- Programme d’entraînement : exercices sous le contrôle d’un ré-éducateur et/ou kinésithérapeute
Association à exercices quotidiens à domicile (Carnet d’auto suivi )

Þ Objectifs dosés, réalistes et progressifs, dans le cadre d’un contrat thérapeutique

III - La prise en charge psychologique paraît fondamentale, et adaptée au patient

1. Participation active du patient ++
“ self management et coping ” : adhésion à stratégie soins

2. Contrôle des facteurs de stress : Relaxation
- Action positive potentielle sur : hyper-réactivité au stress, tension musculaire, troubles du sommeil...

- Plusieurs fois par jour, particulièrement le soir (Training autogène de Schultz : méthode la plus utilisée)

3. Abords Psycho-Algologiques
- Thérapies Stratégique et Cognitivo-comportementales
- Hypnose et Auto-Hypnose
- Psychothérapies

IV - Education et soutien de la Famille

V - Les thérapeutiques médicamenteuses ne sont qu’adjuvantes ++

® Dans la littérature, peu d’études contrôlées valables publiées
(White : analytical review controlled clinical trials for fibromyalgia, Pain, 96)
- Souvent, études à court terme avec peu de patients, variables très différentes (rarement handicap).
- Etudes en cours plus prolongées (au minimum 6 mois) appréciant autant l’efficacité que la tolérance des traitements mais aussi leur coût.

Uniformiser critères d’efficacité de la prise en charge +++

1. Antalgiques, anti-inflammatoires et corticoïdes : peu ou pas efficaces
Morphiniques : pas de place au long cours, car peu efficaces, mal tolérés et dépendogènes

2. Benzodiazépines non conseillées, car peu efficaces et risquant d’induire dépendance ou effets indésirables (Russel 91). Effets amnésiants, troubles de l’équilibre ne favorisant pas la réinsertion
Les anxiolytiques non benzodiazépines peuvent être tentés : buspirone (Buspar) ou hydroxyzine (Atarax)
Des
b-bloquants (propranolol- Avlocardyl) peuvent être utilisés lors d’une hyper-réactivité au stress.

3. Antidépresseurs +++
- Tricycliques : les plus utilisés (Laroxyl, 10 à 70 mg , prise vespérale unique)
. efficacité plus rapide et doses plus faibles que dans syndromes dépressifs

® action plus marquée sur troubles du sommeil que sur douleur ou handicap fonctionnel
. mais diminution de l’efficacité avec le temps ? (Goldenberg 99)

® études contrôlées valables ne montrent pas d’efficacité significative à long terme ( Carette 99)
- Antidépresseurs sérotoninergiques : paroxétine (Déroxat), sertraline (Zoloft), fluoxétine (Prozac) : Hors AMM
Intérêt de la miansérine (Athymil) dans ce contexte de troubles du sommeil.

Associations d’antidépresseurs : résultats intéressants en double aveugle (fluoxétine et amitriptyline, Goldenberg 96).

Méta-analyse sur l’efficacité des antidépresseurs : O’malley 2000 :
- amélioration générale, du sommeil de la fatigue, du bien-être
- mais peu de la douleur et pas des “ trigger points ”

4.Hypnotiques : à manier avec d’extrêmes précautions, notamment les benzodiazépines, responsables de troubles mnésiques, avec risques de dépendance et d’augmentation posologique aboutissant à une insomnie réelle par abus d’hypnotiques
même pour les produits plus récents (zolpidem-Stilnox, Zopiclone-Imovane)

® Préférer l’action sédative des antidépresseurs type Laroxyl ou Athymil ++, des anxiolytiques sédatifs non benzodiazépines (Atarax) ou anti-histaminiques (alimémazine-Théralène)

5. Autres médicaments, en cours d’expérimentation :
· Mélatonine 3mg
Papadopoulos 2000 : 21 patients en étude ouverte

· Antagonistes sérotoninergiques anti 5-HT3 : tropisetron
Haus 2000 : 30 patientes en étude ouverte

Dans tous les cas : pas de médicament miracle : à intégrer dans une stratégie de soins fonctionnelle et psychologique.

VI- Mesures professionnelles et sociales

1- Fibromyalgie et ALD : Haut Comité à la Sécurité Sociale, JO 26 Mars 2001

Après avis Groupe de Travail (médecins et associations) :
“ La fibromyalgie ne peut être admise sur la liste des affections comportant un traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement coûteuse, justifiant une prise en charge à 100 %.

Le patient atteint de fibromyalgie PEUT toutefois bénéficier d’une prise en charge à 100 % des soins et traitements liés à cette affection, au titre des affections “ hors liste ”
- en cas de forme évolutive et invalidante
- sur avis du service de contrôle médical

2. Fibromyalgie et Invalidité

Pour travailleur salarié, une Invalidité 1ère ou 2é Catégorie PEUT être accordée
- en cas de forme invalidante et évolutive,
- sur avis du service de contrôle médical




Conclusion

Fibromyalgie : syndrome douloureux chronique associant douleurs diffuses, asthénie et fatigabilité depuis plus de 3 mois

- Conséquences fonctionnelles sociales professionnelles : peuvent être majeure
- Abus médicaments et examens complémentaires fréquent : éviter thérapeutiques agressives
- Prise en charge pluridisciplinaire avec information, réactivation physique
- Prise en charge psychologique , thérapeutiques médicamenteuses limitées.

But de la prise en charge centré sur qualité de vie et non exclusivement sur la douleur:
® soulager les patients mais surtout les réinsérer socialement et professionnellement

lundi 15 octobre 2012

Quelques pistes ... à explorer avec le médecin

AVERTISSEMENTS PREALABLES :

Je vous fais part d'éléments relevés ici et la, que l'on retrouve sous différente ssignatures, titres ou qualité. Je ne cautionne nullement les propositions reproduites ci-dessous. Je vous les mentionne à titre d'informations, car en effet je ne peux prendre position (favorable ou défavorable) que sur ce que j'ai pu expertiser par moi même.

Il est bien entendu impératif de mener ces recherches, ces traitements multidisciplinaires, avec votre médecin, qui vous connaît et qui saura aussi vous guider dans cette voie, ainsi que vous adresser à des confrères pratiquant ces disciplines.

Comme pour toutes pathologies lourdes, douloureuses, il existe nombre de "pratiquants" douteux qui sont prêts à promettre tout ce que le malade veut entendre, pourvu que son portefeuille ne soit pas dégarni, et qu'il soit prêt à avaler n'importe quelle mixture ou prêt à subir n'importe quelle manipulation (psychique, ou physique).


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La fibromyalgie est une maladie invalidante et encore mystérieuse. Quelle en est sa cause ? Elle est variable d'un malade à un autre, sûrement multiple aussi. Face à ce désarroi, devant la souffrance des malades, seul le traitement des conséquences sont mis en oeuvre, et c'est naturel et louable.
Les causes profondes ne sont pas réellement connues à ce jour, mais des dérèglements, des carences sont détectés ... et semblent communs à certains groupes de malades.

En connaissant les causes de la maladie, des traitements remarquables qui s'intéressent aux facteurs déclenchants, aux métaux lourds, aux carences, aux réactivations infections, au SADAM(1) ... pourraient être mis en place. Ils s'apparentent donc davantage à des traitements "à la carte" qu'à des traitements standard.

Quels sont les principaux traitements qui permettent de soigner, voire de guérir une fibromyalgie ?
C'est la question essentielle. Il y a bien sur les traitements qui soulagent les douleurs, la fatigue ou la dépression. Ils feront l’objet d’autres articles… Ils sont certes importants (voire indispensables), mais ils ne sont que des traitements d’attente à renouveler quotidiennement…

Le traitement le plus important est le traitement de fond, c'est-à-dire le traitement de la cause profonde de la fibromyalgie… c'est le seul traitement qui permettra d’en finir définitivement avec cette terrible maladie !

Ce n’est pas un rêve ! Mais malgré tout, ceci n’est pas toujours simple et demande des efforts…

Surtout que de nombreux examens spécialisés ne sont pas pris en charge par les assurances. Mais aussi, que les personnes prennent souvent déjà de très nombreux remèdes pour se soulager de leurs différents troubles et souffrances, qu’il est souvent difficile, fastidieux voire onéreux d’en ajouter d’autres… Pourtant, ce sont ces derniers, ceux qui traitent la cause profonde de cette maladie, qui sont les plus importants, il ne faut pas l’oublier… Or, ce sont souvent eux qui sont le plus négligés pour favoriser les remèdes soulageant de manière éphémère et transitoire, la douleur, la fatigue, l’anxiété ou la déprime… sans traiter le fond !

Bref que faut-il faire alors face à la fibromyalgie ?

D’abord, changer de mode de vie :
Différentes propositions sont faites ici et la, dans les articles.

Une alimentation uniquement biologique, de saison et de type méditerranéenne riche en fruits, légumes, crudités, poissons, céréales, huile d’olive et eau de source… Une alimentation saine et équilibrée est un minimum que chacun devrait respecter.

Prendre le temps de s'accorder repos, détente, méditation, relaxation, en résumé prendre du temps pour soi, pour s'occuper de soi …

Avoir un petit exercice physique quotidien, une bonne oxygénationQue ce soit des exercices physiques "domestiques", de la marche, du sport, des exercices physiques que l'on aime faire, pratiquer : nager, marcher, danser, courir ... faire ces exercices dans la mesure de ses capacités, de façon adaptée et progressive en durée et intensité ... pour atteindre un rythme satisfaisant ...

L’éloignement des champs électromagnétiques artificiels (champs électriques, télévision, téléphone portable…) pourrait, d'après de certains,  s’avérer bénéfique. Cette thèse difficile à mettre en oeuvre sauf à s'isoler dans des zones géographiques désertes, puisque la principale énergie de nos appareils domestiques est électrique, et que nous le veuillons ou non, les ondes alimentant les téléphones portables, la radio, la TV, le wiki ... circulent partout, invisibles ...

Rechercher le facteur déclenchant :
Souvent la maladie a commencé à la suite d’une vaccination, une intervention chirurgicale, un surmenage, une infection, un choc émotionnel… Cela peut bien sûr être une coïncidence. Mais dans le doute, il faudra impérativement le neutraliser… Cela peut rester envisageable même des années après l’événement.


Traitement de l’intestin :
Très souvent, il existe des troubles intestinaux (ballonnement, troubles du transit, douleur, spasme) associés à une fibromyalgie. Il est impératif de traiter ces troubles, car ils apparaissent  souvent au démarrage de la maladie (ceci pourrait être une cause ... non une conséquence soulèvent certains).

Traitement par immunothérapie :
Les réactivations microbiennes (virales ou autres), sont très souvent la cause de la fibromyalgie. Il faut les rechercher systématiquement et les traiter.


Faire un bilan ostéopathique complet :
Les problèmes ostéopathiques sont souvent présents dans la fibromyalgie. Un bilan ostéopathique (surtout myothérapie, Bowen, Mézières) est indispensable. Il faut souvent le compléter avec un bilan dentaire (orthodontiste pour l’articulé dentaire et le sadam) et podologique (pédicure).
D’autres éléments peuvent être également utiles dans cette maladie. Ils seront indiqués selon les situations et les personnes :

Recherche de carence en vitamines, oligoéléments ou autressuivie de son comblement.
• Recherche d’un encrassement de l’organisme par des polluants et des métaux… suivie de sa détoxication (chélation).
• Recherche d’une acidose de l’organisme… suivie de son alcalinisation.
• Bilan protéinogramme du CEIA (voir article sur le site)… suivi du traitement adapté.
• Effectuer une cure thermale spécialisée comme à Allevard.

Enfin, un travail sur soi-même :
Cette maladie incite à réfléchir sur soi-même. Il montre qu’il est temps de solutionner les vieux conflits comme ceux qui sont toujours en cours… mais aussi de rechercher un sens à sa vie et de se demander pourquoi le corps bloque ainsi la personne en plein dans ses activités ? Qu’est-ce qui n’est pas satisfaisant dans sa vie, au point que son corps (et son inconscient) refuse d’aller plus loin dans cette voie ? Ceci constitue un travail essentiel à réaliser avec un psychologue ou un praticien PNL. L’EFT et l’ho’oponopono aideront également beaucoup dans cette voie.

(1) : Le syndrome de dysfonctionnement de l’articulation temporo-mandibulaire (SADAM) est une pathologie de l'appareil musculo-squelettique , caractérisée par des craquements et des douleurs au niveau de l'articulation temporo-mandibulaire (ATM) avec parfois une limitation de l'ouverture buccale et/ou une pathologie cranio-mandibulaire.

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En conclusion, vous noterez que dans cet article reproduit ici, pratiquement toutes les voies de recherches, de traitements, y sont reproduites, à l'exception des voies dites conventionnelles. L'auteur ne peut donc pas se tromper en proposant l'une ou l'autre des théories.

jeudi 11 octobre 2012

La fibromyalgie génératrice de stress !

Le Stress : sa vie, ses moeurs, son oeuvre ...

 

Le stress normal :

Lorsqu’une personne est confrontée à son environnement, elle réagit par des réponses successives d’adaptation ou réactions. Ces réponses sont, souvent, appelées « le stress ».
Le stress "normal" est assimilé par l'individu, sans incident particulier. Cette type de stress se compose de deux phases : la phase « d’alerte » et la phase de « lutte ».
  
  • La phase d’alerte :

  • - C’est l’apparition de l’hyper vigilance qui stimule les processus intellectuels : l’attention, la concentration, la mémoire et le jugement. Le corps anticipe une éventuelle action par l’augmentation de la tension artérielle, du rythme cardiaque, de la tension musculaire, de la vitesse respiratoire. Ces variations « psychocomportementales » sont utiles à l’évaluation de la situation et permettent la mise en œuvre d’une première stratégie de réponse face à cette situation.
    • La phase de lutte :
    C’est la stratégie de réponse à la situation. Elle est, plus ou moins, affirmée et adaptable à l’évolution de la situation. Son but est de maîtriser, plus ou moins, cette situation afin d’aboutir à un nouvel équilibre entre l’individu et son environnement.
    Le stress normal est utile car il stimule, il est créateur d’émotions nécessaires à la vie.


    Stress pathologique :

    Le stress devient pathologique lorsque les réponses nécessaires dépassent les capacités d’adaptation. On parle alors de phase de « rupture » suivie de « réponses pathologiques ».
    • La phase de rupture :
    Elle succède à la phase d’alerte et à la phase de lutte lorsque les réponses provoquées par ces phases n’ont pas été suffisamment efficaces pour éliminer ou s’adapter à la situation stressante.
    Il y a un débordement physique avec des manifestations neurovégétatives importantes ainsi que sur le plan psychique avec l’impossibilité d’élaborer des nouvelles stratégies d’action adaptées à la situation.
    • Les réponses pathologiques :
    Dans la réaction de stress pathologique, deux aspects comportementaux peuvent se présenter : l’agitation anxieuse, qui est improductive et le retrait relationnel, qui est une attitude opposée à la précédente. Entre ces deux extrêmes, toutes les transitions sont possibles.

      • Les facteurs déterminants :
    Trois facteurs sont déterminants dans la réaction de stress :
    1. le type et la sévérité de l’événement qui engendre la situation stressante,
    2. la personnalité et les capacités d’adaptation de l’individu,
    3. l’entourage et son efficacité pour apporter une aide

        • 1. L'événement :
    Il représente un risque dans l’apparition de la pathologie anxieuse. Son caractère est soudain et sévère ou, répétitif, se prolongeant dans le temps mais avec une intensité plus faible.
    Dans le premier cas, il s’agit d’événements imprévisibles : catastrophe naturelle, accident du travail, de la circulation, domestique, agression, etc.
    Dans le second cas, il s’agit d’incidents, de tracas quotidiens : difficultés familiales, professionnelles changement de travail, de domicile, baisse des revenus, etc.
    L’importance du moment de l’événement est à noter. Il peut fragiliser un enfant en entraînant une fragilité anxieuse à l’âge adulte. Il peut provoquer des troubles de l’adaptation avec anxiété ou des pathologies anxieuses plus caractérisées.
        • 2. La personnalité :
          • Le mécanisme d’adaptation
    La personnalité joue un rôle important dans les processus d’adaptation. Une tendance à dramatiser les situations, à surévaluer les difficultés, à sous-évaluer ses capacités sont autant d’éléments défavorables à une bonne adaptation face à une situation stressante.
          • La personnalité vulnérable :
    Il y a des personnalités plus ou moins émotives, impulsives, anxieuses, passives, toutes plus ou moins vulnérables.
    - les personnalités de type A se caractérisent par une rapidité d’action, par des intérêts professionnels très marqués, l’esprit de compétitivité avec une ambiance d’agressivité.- les personnalités de type B prennent du recul par rapport à l’action ; leurs centres d’intérêts sont diversifiés et elles ont des capacités d’adaptation plus importantes que les personnalités de type A.
          • 3. L’entourage :
    Il peut déterminer une réduction des réponses aux stress. L’écoute bienveillante, l’aide affective, la réponse à divers besoins sont des éléments importants dans la réponse au stress.

    Un enfant en situation de stress extrême développe d’autant moins d’anxiété qu’il est soutenu par un adulte qui prévient, par sa présence affective, une éventuelle vulnérabilité anxieuse, immédiate ou plus tardive.

    De moindre importance chez l’adulte, cela permet, chez des individus développant des crises d’angoisse aiguës, des comportements phobiques, de diminuer les effets du stress tant dans son intensité que dans sa durée.
      • Les symptômes :
        • L’aspect psychologique :
    Il va de la peur à la sensation de mort imminente.
        • L’aspect physique :
    Sensations d’étouffement et, surtout, des signes cardio-vasculaires avec sensation de resserrement thoracique et palpitations. Les vertiges, les sensations de froid et de chaud, la transpiration, les nausées sont fréquents. Lorsque des tremblements et des secousses musculaires dominent, on parle aussi de « spasmophilie ».
        • L’aspect comportemental :
    Il va de l’état de l’inhibition à l’agitation hyper vigilante.

      • Les syndromes :

    Le trouble panique, le trouble obsessionnel compulsif et le trouble anxieux généralisé sont les syndromes qui permettent de décrire la maladie.

    Anxiété et somatique :

    Certaines pathologies somatiques entraînent plus souvent des syndromes anxieux.
    Les cancers, le sida et les maladies du système, les dysthyroïdies, le diabète, la maladie de parkinson, la sclérose en plaque et la migraine, ainsi que d’autres maladies, sont souvent en cause.

    Plus généralement, toutes les maladies entraînant des manifestations douloureuses sont génératrices d’anxiété.


    Editeur : AMDCF 44 - 16 rue Hermann Geiger - 44300 - NANTES ~ Site : http://amdcf44.free.fr

    mercredi 3 octobre 2012

    Posturologie ... et fibromyalgie

    Conférence du 23 mai 2002
     
    POSTUROLOGIE / FIBROMYALGIE


    Présentation de la Posturologie

    « Comment un homme maintient-il une posture debout ou inclinée contre le vent qui souffle sur lui ? Il est évident qu'il possède une aptitude à réajuster et à corriger tout écart par rapport à la verticale. »

    Depuis cette question posée dès le début du siècle dernier par Charles Bell, la Posturologie, discipline récente, étudie et cherche à résoudre les troubles liés à la Posture qui peut se définir comme « l'élaboration et le maintien actif de la configuration des différents segments du corps dans l'espace ; elle exprime la manière dont l'organisme affronte les stimulations du monde extérieur et se prépare à y réagir (Posturlist 2002) ».

    Le contrôle postural est une des bases fondamentales de toutes nos activités quotidiennes dépendantes à la fois de nos organes des sens, de nos muscles qui mobilisent les différentes parties de notre corps et des forces extérieures agissant sur l’ensemble de ce système (telle que la force de pesanteur).

    Cette possibilité de rester debout reste cependant l'une des dernières acquisitions fonctionnelles de notre espèce, bien moins mature que les grandes fonctions telles la respiration, la circulation, … et surtout, elle n'est pas supportée par tel ou tel organe spécifique mais par une organisation complexe de relation entre diverses structures.

    La fonction de verticalité chez l'homme est donc bien fragile, expliquant ainsi la fréquence de ses dysfonctions. L'homme moderne naît d'ailleurs avec un système postural immature.



    1/ LE SYSTEME POSTURAL

    Le système postural intervient en permanence dans notre vie cherchant constamment la position optimale du corps dans l’espace, le cerveau faisant le tri entre des millions d’informations qui lui parviennent chaque seconde.

    Ce système, omniprésent, est totalement involontaire, automatique, non conscient (on estime que seulement une information sur un million passe le filtre de la conscience).

    Cet exploit neurophysiologique est réalisé grâce à un système complexe, le système tonique postural impliquant les notions d'entrée et de sortie du système.

    Les derniers travaux faits en neurosciences nous montrent que sa régulation ne dépend pas exclusivement de l'oreille interne, comme on l'a longtemps cru, mais surtout des autres capteurs du système.

    Il est constitué :

     

    a. d’entrées du système postural :

    a-1. Les « exocapteurs »


    Ces entrées permettent de recueillir des informations venant du monde extérieur, nous renseignant sur notre position par rapport à l'environnement. Les principaux sont l'oeil, l’oreille interne, le pied : ce sont les entrées primaires du système postural.

    Le capteur oculaire :

    Le capteur oculaire fournit deux types d'informations fondamentalement différentes.

    Il s'agit de la transmission au système nerveux central de l'image rétinienne ainsi que ses variations dans le temps (extéroception).

    Quant à la seconde, elle est liée à la tension des muscles oculomoteurs externes (proprioception), essentielle pour la cohérence de la position debout.

    Ces muscles sont les plus actifs de l’organisme. En comparaison, pour les membres inférieurs, il faudrait courir 80 km par jour pour produire le même effort.

    Le capteur podal :


    Le pied est l'organe sensoriel primaire de l'équilibration, seul capteur fixe en rapport avec le sol, pourvu de multiples récepteurs sensoriels (avec une sensibilité de l’ordre du gramme) à différents niveaux : cutané, articulaire, tendineux et musculaire.

    En ce qui concerne son innervation tactile, elle est à rapprocher de celle que l'on connaît pour la main. [JOHANSSON 91]

    En transmettant la force de réaction du sol à l'organisme, le pied ajuste le corps avec précision aux nécessités de la posture.

    L’oeil et le pied sont les capteurs principaux du système car ils associent une extéroception et une endoception (proprioception).

    Le système vestibulaire et labyrinthique (oreille interne) :

    Le système vestibulaire et labyrinthique possède une place prépondérante dans la régulation posturale. Il participe à la stabilisation de la posture en informant le cerveau des mouvements de la tête et du corps dans l'espace en étroite relation avec la vision.

    a-2. Les endocapteurs :


    Les endocapteurs nous informent sur la position d'une partie de notre corps par rapport aux autres parties du corps. De plus, ils relient les différentes entrées primaires (œil, pied, oreille interne) entre elles ; ce sont les entrées secondaires du système postural.

    Celles habituellement décrites sont :

    Le système proprioceptif :

    Comprend l’ensemble des capteurs situés dans la peau, les muscles, les tendons, les viscères, etc..., appelés endocapteurs.

    Le système manducateur :

    Il s'agit de l'ensemble des organes participant à l'acte de manger (préhension de l'aliment, mastication, déglutition). Le système manducateur, dans la régulation du système tonique postural, intervient comme un élément parasite branché sur ce système.

    Son rôle est généralement perturbateur [PERRAUD 95].

    b. d’un « ordinateur central » qui intègre, confronte et traite les données issues des deux sources précédentes :


    L’ensemble des influx nerveux provenant de ces capteurs, représentant des millions d’informations/seconde, aboutissent dans les structures sous corticales (cervelet…) non conscientes. L’essentiel de l’adaptation se fait donc de manière instinctive, par un certain nombre de réflexes.

    c. d'un appareil d'exécution : les chaînes musculaires posturales = sorties du système :


    L’être humain doit gérer ce choix de la position érigée, cette position instable nécessitant des ajustements permanents contre la « gravité » qui tend à nous faire tomber.

    Cette organisation, qui aboutit à un nombre considérable de possibilités, est maintenue en place par les chaînes musculaires.

     

    2/ LES DEREGLEMENTS DU SYSTEME POSTURAL


    Face à cette impressionnante complexité, les dérèglements du système tonique postural (fréquents) sont responsables de déséquilibres générant des contraintes anormales et permanentes qui vont s'exercer sur l'ensemble du système locomoteur (muscles, articulation, …).

    C'est le début des phénomènes pathologiques qui nous intéressent et dont le traitement était, jusqu'à maintenant, dans la plupart des cas, purement symptomatique.

    Ce système est capable de fonctionner dans son déséquilibre, mais il est incapable de se corriger seul ; voilà pourquoi tant de patients présentent un déséquilibre postural.

     

    3/ POSTUROLOGIE CLINIQUE ET STABILOMETRIE


    Depuis le début des années 1990, la posturologie a vu la reconnaissance officielle de ses moyens de calcul et de mesures des dysfonctions et, surtout, des maladies posturales qui ont enfin pu être quantifiées, déterminées et mesurées au travers des instruments de la stabilométrie clinique.

    La posturologie clinique a pour objet d’étudier, d’objectiver les anomalies de fonctionnement du système postural et de mesurer l’ensemble des phénomènes et paramètres constitutifs des douleurs et des troubles de l'équilibre affectant le patient, au moyen de la mesure des déplacements du centre de pression (masse), assimilé au centre de gravité, déplacements enregistrés sur une plate-forme de force normalisée et informatisée.

    La lisibilité des variations de l'appui podal permet la détermination des dysfonctions et maladies posturales ; c'est en fonction de ce paramètre essentiel que les podologues investissent leurs efforts en posturologie.

    La reconnaissance des mesures de stabilométrie clinique est admise en France par l'Académie nationale de médecine (Cambier 1993) et aux USA par l'Américan Académy of Neurology (1993).

    La notion de syndrome de déficience posturale est citée pour la première fois par les pairs de la posturologie moderne, les Docteurs H.M DA CUNHA (Lisbonne) et P. M. GAGEY (Paris), au cours des années 1970.

    En 1999, à l'occasion du premier cursus universitaire en la matière, Nicole FLOIRAT, dans un mémoire rendu à l'Université Paris Sud, centre scientifique d'Orsay, décrit en détail l'ensemble des signes et des symptômes qui caractérisent le plus répandu d'entre eux : l'hyper contrôle postural automatique.

    Les mesures au moyen des plates-formes de force nous permettent de déterminer avec exactitude les différents syndromes de déficience posturale, au nombre de 4, indiquant la nature des pathologies de fond qui affectent le malade postural :

    " Le malade postural n'est pas une de ces curiosités que l'on rencontre exceptionnellement une ou deux fois au cours de sa carrière ; c'est un malade quotidien qui peuple les salles d'attente des praticiens. Pour dépister un syndrome de déficience posturale, il suffit d'y penser en présence de ces malades mystérieux, instables, vertigineux, céphaliques, lombalgiques, cervicalgiques, dorsalgiques ou encore souffrant d'une douleur inexpliquée de ses membres inférieurs. Personne n'arrive à le guérir durablement de ses troubles et tous les spécialistes consultés ont échoué à donner une explication valable qui débouche sur un traitement efficace"

    Texte extrait du livre "POSTUROLOGIE - régulation et dérèglements de la station debout", rédigé et illustré par les Docteurs P. M. GAGEY, B. WEBER (éditions MASSON, 1995).



    4/ ETUDE POSTUROLOGIE / FIBROMYALGIE


    L’étude menée auprès des adhérents de L’A.M.D.C.F. 44 a comporté 2 phases :

    - La première consistait en l’analyse de 50 fiches d’enquête classiquement utilisées lors des consultations de posturologie clinique, permettant de déterminer, par les critères classiques de l’anamnèse, la présence ou non de troubles fréquemment associés à des dysfonctions du système postural.

    - La deuxième consistait à rechercher l’éventuelle expression stabilométrique de dysfonctions posturales par l’enregistrement de patients fibromyalgiques (merci à eux !) sur plateforme de stabilomètrie normalisée.

    Syndrome de dysfonction posturale (SDP) et fibromyalgie


    En préambule, il est important de remarquer qu’aucun des syndromes décrits et objectivés au cours de cette étude, nécessitant d’être élargie et complétée, ne présente de caractère unique ou propre à la fibromyalgie.

     
    L’ensemble des dysfonctions constatées est rencontré de façon quotidienne au sein des cabinets de posturologie, mais la superposition des algies et dysfonctions qu’il occasionne sont des causes de douleurs pour lesquelles il est possible d’envisager un traitement.

    Cette étude permet de retrouver un ensemble de dysfonctions du système postural, particulièrement :



    L’HYPER CONTROLE POSTURAL AUTOMATIQUE (HPA)


    Syndrome essentiel retrouvé auprès de la très grande majorité des patients fibromyalgiques ( 23 patients sur 25 retenus pour l’étude)

    - affecte environ 1/4 population française, soit environ 15 millions de personnes, principalement les femmes,

    - n’est pas une pathologie fonctionnelle mais COMPORTEMENTALE avec une expression VARIABLE,

    - est rencontré auprès de sujets au comportement ordonné, précis, méticuleux, parfois maniaque,

    - sujets volontaires, possédant une conscience professionnelle hors du commun, mettant un point d’honneur à terminer la tâche entreprise, quel qu’en soit le coût ; nous pourrions dire qu’il s’agit de sujets « jusqu'au-boutistes »,

    - sujets remarquables par leur ténacité, leur volontarisme, ainsi que leur grande capacité de travail,

    - Point commun : aucune cause lésionnelle apparente n’est démontrée à ce jour mais ayant une expression posturale.

    Ce syndrome évoque les constatations faites sur la personnalité du fibromyalgique (WINFIELD 2000, cité par le Dr NIZARD J.), à savoir : une vulnérabilité psychologique, une hyper-réactivité au stress marquée et surtout une tendance à l’hyperactivité préalable.

    Les patients affectés par le HPA (hyper contrôle postural automatique) présentent de nombreuses manifestations algiques (au niveau des dorsales ; des cervicalgies tenaces ; des douleurs articulaires) venant ajouter une raideur généralisée des chaînes musculaires et segments corporels ainsi qu'une augmentation du ressenti des manifestations algiques et connaissent également des perturbations au niveau de leur sommeil en raison principalement d'une mauvaise recapture de la sérotonine.

    Le patient fibromyalgique présente principalement ce syndrome sous une forme particulière objectivant une dégradation brutale et spectaculaire de sa posture à un moment donné de sa vie, exprimant le plus souvent les conséquences posturales d'un incident de parcours, d'une épreuve de la vie, d'un accident, d'un stress intense qui va alors plonger ce sujet dans un syndrome dénommé de façon barbare "l'hyper contrôle postural automatique de nature récurrente".

    L'expression posturale est alors étonnante : ces sujets qui produisaient jusque-là des oscillations posturales extrêmement restreintes, expression « normale » de l’HPA , vont brutalement produire des surfaces bien supérieures aux normes admises, comme s'ils se mettaient à vibrer intensément. Les surfaces vont être multipliées par 10 dans certains cas, ce qui est considérable. Auparavant ce phénomène constituait une sorte d'énigme, parce qu'il n'était pas quantifié, personne ne pouvait le visualiser.

    Certains patients le ressentent et nous disent, en langage courant et très imagé : "je sens que je vais ou que je suis en train de « péter les plombs », comme si j'allais exploser".

    Nous sommes alors en présence de sujets qui se comportent, posturalement parlant, comme s'ils étaient affectés par un syndrome de stress post-traumatique.

    En posturologie clinique nous avons coutume de dire qu'il faut d'urgence calmer le désordre des oscillations posturales, le rôle des semelles orthopédiques adaptées devenant capital.



    Le patient n’est plus dans son « schéma corporel ».



    ASSOCIATION AVEC D'AUTRES SDP :


    Le syndrome de déficience posturale de type hyper contrôle postural automatique (HPA) se comporte comme un syndrome dominant et masquant.

    De ce fait il brouille et écrase en permanence la lisibilité de la symptomatologie d'autres syndromes ou dysfonctions posturales auxquels il est souvent associé.

    Dans le cadre de la fibromyalgie, il est associé le plus souvent à deux autres syndromes, définissant alors un Syndrome Postural Majeur de type I (retrouvé chez 16 patients sur 25) composé par :

    Le SDP de type « dysfonction en Y » :


    - caractéristique du recul du centre de pression (masse) du sujet en arrière par rapport au barycentre.

    - expression d’un état de fatigue significatif (imputable aux algies et à la perturbation du sommeil) et parfois associé à un état dépressif. Patient hypersensible.

    - principal responsable des algies significatives au niveau lombaire, plus particulièrement au niveau de la charnière lombo-sacrée ainsi que, parfois, au niveau des membres inférieurs. Ces douleurs sont variables en intensité et en localisation, typique du SDP de type DY.

     

    Le SDP de type « sur-contrôle postural visuel » :


    - générant de nombreuses algies au niveau du rachis cervical, des épaules, ainsi que des maux de tête, une fatigabilité visuelle…

    - fréquemment consécutif à une mise en échec ( perte de connaissance ; entorse cervicale…) du système postural fin pouvant entrainer l'apparition de cauchemars ou de phobies.


    5/ TRAITEMENT OU REPROGRAMMATION POSTURALE


    Cette interaction de plusieurs syndromes de déficience posturale est parfaitement réductible au moyen de la mise en place d'orthèses plantaires associées à la manipulation de l'entrée du système postural fin qui aura été déterminée.

    Dans les cas sévères, la durée de réduction peut atteindre 3 ou 4 ans. En effet un syndrome de déficience posturale met souvent plusieurs décennies pour s'installer ; il faut alors admettre que le suivi thérapeutique s'échelonne sur plusieurs années pour le réduire.

    Le traitement posturologique est pluridisciplinaire mais ciblé : les mesures stabilométriques nous permettent d'apprécier très précisément les dysfonctions et leurs évolutions.


     

    SUR LE PLAN THERAPEUTIQUE :


    Grâce à la lisibilité de l'ensemble des quotients et paramètres de stabilométrie clinique, le posturologue peut donner les indications techniques nécessaires afin de réduire l'action nociceptive du syndrome de déficience posturale.

    Le traitement au moyen d'orthèses plantaires est indiqué afin de rétablir la symétrie du tonus postural en ramenant le centre de pression vers le barycentre, limitant ainsi le jeu de balancier antéro-postérieur, conduisant à la disparition des algies au niveau lombaire et dorsal en général.

    Dans tous les cas de figure il faut traiter le pied creux par la mise en place des orthèses plantaires et, dans les cas qui le requièrent, traiter l'hallux valgus.

    Nous ne rechercherons pas systématiquement une augmentation sensible des surfaces, mais bien une amélioration globale du contrôle postural.

    Le traitement occlusal vient renforcer efficacement l'arsenal des moyens thérapeutiques indiqués en matière de réduction de l'hyper contrôle postural automatique.

    Dans tous les cas de figure, un sujet affecté par un hyper contrôle postural automatique serre les dents la nuit, et en grande partie le jour, comportement qui nécessite la mise en place de gouttières « de correction et de décharge ».

    Le traitement de rééducation orthoptique est tout indiqué lors d’une dysfonction caractéristique à ce niveau. Nous constatons dans ce cas de figure une amélioration du contrôle postural ainsi qu'une amélioration significative de la motricité oculaire.

    Les traitements de kinésithérapie trouvent toute leur efficacité au niveau de la détente des chaînes musculaires, le sujet affecté par un hyper contrôle postural automatique étant par définition un sujet tendu.

    Les formes de « traitement efficace » dans lesquelles nous trouvons la sophrologie, le stretching postural, l’ostéopathie, la fasciathérapie… ainsi que l'ensemble des activités recommandées et indiquées par votre médecin traitant.

    Dans tous les cas de figure, le conseil ou la prescription du médecin sont indispensables.


    Les perturbations, même profondes, d’éléments essentiels du système postural évoluent, après ré-apprentissage, vers des récupérations étonnantes.

    Le traitement postural vise à permettre une telle récupération en agissant sur les informations parasites.

    Il ne se veut qu’un complément des traitements pluridisciplinaires de la fibromyalgie, sans effets miraculeux, ayant pour unique but de redonner « des capacités d’adaptions » afin de maintenir cette attitude propre à l’homme, mais si difficile, de se tenir debout avec le minimum de difficultés.




    REFERENCES

    - ASSOCIATION ORION (Office de Recherche Interdisciplinaire sur les Organisations Neurophysiologiques) :Le système tonique postural, connaissances fondamentales cliniques et thérapeutiques.

    - BRICOT B. : La reprogrammation posturale globale, Ed SAURAMPS MEDICAL 1996

    - FLOIRAT N. : Contribution au diagnostic et au traitement du syndrome de déficience posturale de type hypercontrôl postural automatique, mémoire de stage de formation permanente, D.U de physiologie de la posture et du mouvement, Université Paris Sud, centre scientifique d'Orsay.

    - FOURNIER R., E. DELECHELLE, J. LEMAIRE : Equilibration et aide au diagnostic, Laboratoire d’étude et de recherche en instrumentation des signaux et systèmes, Université Paris 12.

    - GAGEY P.M. et B. WEBER: Posturologie, régulations et déréglements de la station debout
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    - GAGEY P.-M. - BIZZO G. - GENTAZ R. - GUILLAUME P. - MARUCCHI C. -Huit leçons de posturologie. Association française de posturologie, 1986.

    - NIZARD J. : Prise en charge pluridisciplinaire de la fibromyalgie

    - VILLENEUVE Ph. , BERTHOZ A., GAGEY P-M : Pied, équilibre et posture FRISON ROCHE.

    - VILLENEUVE Ph. : Régulation du tonus postural par informations podales, cours 1987/ 1988, DUSS, UFR Bobigny, 1988.

    Posturologie et Fibromyalgie Auteur : Benoist COUGOULIC, Podologue-posturologue (Vannes - 56) Décembre 2002
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