La vraie vie ne se conjugue qu'au présent !
Au passé simple ou à l'imparfait elle n'est que
regrets, au futur ou au conditionnel elle n'est que faux espoirs ! Au futur, nous semons les désillusions du présent !
Cette réflexion prend encore plus de sens pour
nous qui souffrons de cette maladie chronique.
Alors, tentons de vivre pleinement le moment
présent, essayons de goûter les plaisirs de chaque instant, apprécions les
petites victoires ...
Oui, ceci est le mode de vie que j'ai choisis.
Je reconnais que cette philosophie,
n'est pas toujours facile, mais je m'y raccroche le plus possible en veillant à
ne pas en sortir ... car c'est positiver, et ne pas me tromper
moi-même.
Jusqu'au déclenchement de la maladie, je vivais
plutôt dans le futur, car je créais, concevais, projetais, enseignais,
anticipais, prévoyais tant pour ma vie professionnelle que familiale et
personnelle.
Dans cette approche, je n'ai jamais pensé à moi, mais uniquement aux autres, pour eux maintenant et pour plus tard.
Dans cette approche, je n'ai jamais pensé à moi, mais uniquement aux autres, pour eux maintenant et pour plus tard.
Je n'ai que trop rarement vécu le moment
présent. (Le jour de mon mariage et sûrement lors de l'insouciance d'enfant en bas âge)
Le déclenchement de la maladie a provoqué un
arrêt brutal, violent, sans aucun avertissement ... S.T.O.O.O.O.O.O.P !!! comme en vélo, je suis passé par dessus le guidon et
me suis retrouvé par terre, cloué au sol ... rien pour me rattraper, la chute, lente et douloureuse, le contact violent avec le sol et la réalité immédiate ... FLO.O.O.O.O.O.P !!!! SPLACH, BOUM-BADABOUM !!!
Rien pour me rattraper, une lente
et inexorable chute, tout m'a échappé, je n'ai rien rattrapé ... je n'ai pas pu me raccrocher à quoi ce soit ... la main tendue qui tentait de me retenir, qui a commencé à m'aider à m'asseoir, celle qui m'a été donnée par ses parents, celle qui était dans la mienne depuis près de trente année,la seule que j'ai tenue a glissée, s'en est allée ... en me donnant une gifle phénoménale vlan ! anéantissant tous les projets en cours, formés, en germe, semés ... plouf ! le vide sidéral !
Par terre, j'ai mal, très mal ! Il a bien fallu
que j'essaie de me relever en vain, je me suis traîné, et petit à petit j'ai
appris à me tenir assis, debout, j'ai appris à marcher ... sans tomber, j'ai du
apprendre à devenir autonome, ... , les jours, semaines, mois se sont écoulés en tenant à nouveau la main que mes parents m'ont tendue et
aujourd'hui, je vis différemment (de par de nombreuses contraintes sur
lesquelles je n'ai aucune emprise) ...
Désormais, JE CONJUGUE MA VIE, je vis ... (Petite explication de texte ) :
JE (Moi, sujet principal et non plus les
autres ou pour les autres) VIS (présent de l'indicatif, et non pas
je vivrais quand j'aurai ...).
JE VIS
L'INSTANT PRÉSENT (et pas dans le passé qui ne véhicule que des
regrets, et me rappelle ce que je n'ai pas vu, vécu ...),
JE ME RÉJOUIS
DE MES PETITES VICTOIRES (insignifiantes pour les autres, mais
au combien importantes pour moi),
JE GOÛTE LES
PETITS PLAISIRS DE LA VIE (ces petites choses, ces petits
moments auxquels personne ne prête attention, mais qui célèbrent la vie, le
bonheur, la simplicité, le naturel ...)
J'ASPIRE A PARTAGER AVEC COMPLICITÉ CETTE VIE DE CHAQUE INSTANT, qui s'écoule doucement, de chaque instant qui va rejoindre le précédent après avoir créer les conditions du suivant, MAINTENANT ...
JE CHERCHE MA COMPAGNE, MA COMPLICE ... car le bonheur n'a de valeur que s'il est partagé
!
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