Ce n'est pas une fatalité


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Avec un bon protocole de soin, un suivi, beaucoup de temps, une rééducation physique assidue et une volonté de s'en sortir, oui, le retour à la vie normale est possible !


Dans les articles vous pourrez lire mon expérience, mes impressions ; dans la page "Mon parcours" vous y retrouverez, entre autres, le suivi journalier du programme de rééducation physique, et enfin dans "Info pratiques" vous trouverez quelques démarches utiles et / ou nécessaires pour la reconnaissance de votre situation, de votre maladie et de vos droits.



mercredi 14 novembre 2012

Le syndrome de la fatigue chronique (3/3)

La consultation du syndrome d'asthénie chronique, et de toutes les asthénies en général, se fait dans le cadre de différentes spécialités médicales : médecine générale, médecine interne, rhumatologie, cardiologie, psychologie, psychiatrie, endocrinologie (pour les principales).
 
 
L'interrogatoire met en évidence des troubles psychiques plus ou moins nets, essentiellement des difficultés à se concentrer, une certaine irritabilité et parfois des troubles visuels.
 
Signes physiques :
  • Présence d'une fatigue chronique (qui dure relativement longtemps)
  • Faiblesse accompagnée ou pas de douleurs musculaires (myalgies)
  • Petite élévation de la température (fébricule) ou parfois forte fièvre
  • Douleurs diverses (thorax, gorge, membres supérieurs, membres inférieurs, abdomen, etc.)
  • Difficulté respiratoire.

  • Celui-ci doit être complet : il recherchera le moindre indice susceptible d'orienter un diagnostic à la recherche d'une maladie organique (une "vraie" maladie).
    Il met ou pas en évidence la présence d'adénopathies (ganglions plus ou moins volumineux) plus ou moins douloureuse et la présence d'arthralgies (douleurs articulaires).
     
    Cet examen est avant tout neurologique (réflexe, force musculaire, etc...), stomatologique (bouche, dents), dermatologique (examen de la peau), rhumatologique (recherche des zones et des articulations douloureuses), gynécologique (palpation des seins, toucher vaginal), endocrinien (palpation de la thyroïde).
     
    Il vise non seulement à tranquilliser le patient mais surtout à découvrir une lésion organique pouvant expliquer l'asthénie. C'est le cas par exemple au cours de la maladie d'Addison : au cours de cette affection, il est nécessaire de rechercher une coloration anormale de la peau et la présence, à l'intérieur de la bouche, de taches colorées.
       
    • Un minimum d'analyses doit être demandé. Il s'agit :
    • De la formule numération sanguine (nombre de globules rouges, globules blancs et plaquettes)
    • De la vitesse sédimentation
    • Du ionogramme sanguin (sodium, potassium, magnésium, calcium)
    • De la créatinémie (dosage de la créatinine dans le sang)
    • Des enzymes hépatiques
    • Du dosage du cortisol et de l'ACTH (en cas de suspicion d'insuffisance surrénalienne) et des hormones thyroïdiennes (T3 T4, TSH).
    Des analyses supplémentaires sont parfois nécessaires en présence d'une asthénie qui s'installe au-delà de plusieurs mois (trois à six mois), quand on suspecte par exemple une intoxication par un métal (mercure entre autres).
     
    Le syndrome de la fatigue chronique retentit quelquefois sur l'activité professionnelle et de façon générale sur les relations familiales et sociales.
    La surveillance du patient est importante. Il ne faut pas passer à côté d'une lésion organique grave. Celle-ci peut éventuellement se traduire par une perte importante de poids, une perte de l'appétit, une fatigue qui va en s'accentuant. Dans ce cas, des analyses supplémentaires sont nécessaires.
    Durant quelques semaines, le suivi du patient permet de savoir si le repos est réparateur ou pas, si l'asthénie disparaît ou si d'autres symptômes apparaissent, pouvant réorienter le diagnostic.
     
    • Le dosage des hormones surrénaliennes permet d'éliminer une insuffisance surrénalienne qui est souvent la cause d'asthénie importante le plus souvent isolée.
    • La fibromyalgie est une pathologie essentiellement féminine (environ 90 % des cas) de survenue tardive (après 50 ans) mais dont il existe des cas avant 35 ans. Elle se rencontre de plus en plus fréquemment dans certaines spécialités médicales (ostéopathie, rhumatologie, médecine générale). Les individus atteints de fibromyalgie sont moins nombreux à partir de 70 ans. Cette affection consiste en des douleurs musculaires associées à des troubles du sommeil, une fatigue et un ralentissement des activités quotidiennes professionnelles ou autres.
     
    Le traitement comprend une prise en charge au long cours les patients qui demandent légitimement des renseignements et des explications sur leur maladie et l'impact que la maladie est susceptible d'avoir aussi bien dans le domaine physique que psychologique et sociale. Les médecins se doivent de connaître cette affection, de ne pas la confondre avec la fibromyalgie. Ils doivent par ailleurs l'expliquer également et prendre au sérieux les plaintes des patients. Ceci permet généralement de dédramatiser cette pathologie qui quelquefois répond aux anti-inflammatoires et aux antalgiques surtout quand les patients présentent des maux de tête des douleurs diffuses ainsi qu'un fébricule (contrairement à fibromyalgie au cours de laquelle aucun anti-inflammatoire ni antalgique ou presque et surtout pas ceux dérivés de la morphine ne sont efficaces contre les douleurs).
     
    Les patients présentant, ce qui n'est pas habituel au cours de la fibromyalgie, des symptômes de rhinite ou de bronchite, peuvent être traité par des décongestionnants nasaux et éventuellement des anti-infectieux l'appareil respiratoire.
     
    Les médicaments anticonvulsivants (clonazépam, prégabaline) ne sont pas particulièrement efficaces, alors qu'ils le sont généralement dans la fibromyalgie.
    Par contre, les antidépresseurs et les anxiolytiques donnent quelquefois de bons résultats, au contraire de la fibromyalgie.
    Les excitants (café, alcool, drogues « douces ») sont bien évidemment contre-indiquées car aggravants la fatigue du patient.
    L'exercice, sans excès, est susceptible d'apporter une nette amélioration. C'est la raison pour laquelle il est recommandé dans des limites acceptables (sans excès).
    L'utilisation de certains médicaments à base de corticoïdes (cortisone), les immunoglobulines (anticorps) par voie intraveineuse, l'aciclovir n'ont pas fait la preuve de leur efficacité.
    Par contre la thérapie comportementale, d'après certaines études contrôlées en Angleterre en Australie et aux Pays-Bas semble avoir un intérêt certain.
     

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