par le Docteur VALLÉE ~ Psychiatre - Psychothérapeute ~
Nantes (44)
Tout d’abord, signaler que
le travail avec les douloureux est interdisciplinaire et s’effectue en
réseau.
Réseau formalisé, tel le réseau ville-hôpital autour des consultations de la
douleur, ou moins formalisé tel les associations de malades qui joue un rôle
important.
« Si tu veux vaincre ton ennemi, mets en place une situation opportune qui fera que la victoire sera comme l’eau qui coule »
La personne présentant des
douleurs de type fibromyalgique est envahie, voire anéantie, par cette
douleur. Lui proposer une technique sensée remédier à ses maux lui paraîtra
incroyable, voire carrément insultant et elle aura raison.
Auparavant, le psychiatre
préférera aider cette personne à restaurer sa
capacité à s’opposer à la douleur.
Grâce à des techniques
tirées du champ des psychothérapies brèves solutionnistes, le médecin négocie avec ces personnes un objectif personnel.
Par exemple, s’il va de soi qu’elle espère faire diminuer sa douleur, il
apparaît tout à fait essentiel d’apprendre qu’en fait son objectif est de
pouvoir rester détendue assez de temps pour pouvoir prendre sur ses genoux son
petit fils qu’il lui est actuellement impossible de soulever.
Quelquefois la douleur, par
son intensité, est devenue traumatisante et amène le patient à éprouver la crainte des nouvelles crises avec un vécu de détresse et
d’impuissance, ce qui amène le psychiatre à utiliser des techniques de
désensibilisation telles l’E.M.D.R., très utilisée en victimologie.
A partir de là, avec des
techniques
d’anticipation du futur, le patient peut gravir les marches de cette reconquête de lui-même à l’aide de ses propres ressources. Il fait la découverte que, maintenant, il peut tenir la
douleur à distance sans plus se laisser
envahir.
Cette nouvelle capacité
amène à une phase très cognitive
du traitement. Jusque là, le patient pensait qu’il fallait faire des efforts pour retrouver son état d’avant. Maintenant, il peut comprendre que, pour moins souffrir, il lui faut s’adapter : pour lui-même en gérant ses capacités avec précaution et anticipation, mais aussi pour les autres, souvent accusés de ne pas le comprendre, alors qu’il suffit d’apprendre comment communiquerà propos de cette maladie pour les transformer en alliés généreux.
Une fois toutes ces étapes franchies, la thérapie peut intégrer
l’hypnose, essentiellement dans ce cas sous la forme de
l’autohypnose,
contrôler au fur et à mesure des besoins telle ou telle composante gênante de la douleur.
L’hypnose n’est pas un
sommeil, c’est une forme d’extrême vigilance à soi-même qui permet aux personnes de mieux utiliser leurs ressources et principalement celle de la puissance de l’imagination sur le corps.
« Si vous voulez vous améliorer, commencez d’abord par renoncer à guérir »
Docteur Alain Vallée, Nantes
le 8 01 2002
Toute reproduction
totale ou partielle est interdite sans l’accord de l’auteur, le Docteur Alain
VALLÉE.
Organisme éditeur, autorisé par l’auteur : A.M.D.C.F. 44 – 16 rue Hermann GEIGER – 44300 – NANTES
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