Ce n'est pas une fatalité


- - - - - - - - - - - - - - - - - - - Ce n'est pas une fatalité irrémédiable - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Comment j'ai "vaincu" la maladie - - - - - - - - - - - - - - - - - - -



Avec un bon protocole de soin, un suivi, beaucoup de temps, une rééducation physique assidue et une volonté de s'en sortir, oui, le retour à la vie normale est possible !


Dans les articles vous pourrez lire mon expérience, mes impressions ; dans la page "Mon parcours" vous y retrouverez, entre autres, le suivi journalier du programme de rééducation physique, et enfin dans "Info pratiques" vous trouverez quelques démarches utiles et / ou nécessaires pour la reconnaissance de votre situation, de votre maladie et de vos droits.



samedi 31 août 2019

Développer de nouveaux sens ...


La nature a horreur du vide ... Rien ne se perd, tout se transforme !

Voici deux dictons qui prennent sens !


Interrogez un aveugle, un sourd, un muet, observons le. Que constatons nous ?

L'absence de la vue, de l'ouie, de la parole ont amené la personne a développer d'autres sens qui certes ne compensent pas. Percevoir les odeurs plus subtilement que la moyenne ne compense pas la perte de la vue, nous sommes d'accord !

Un aveugle de naissance ne sait pas mesurer ce qui lui manque, il est né ainsi. Il ne se pose pas de question. Le sens du toucher est certainement plus développé, ainsi que l'ouie !

Mais ou veut-il en venir Quwill ?

J'ai mal, parce que je sais, ce que c'est de ne pas avoir mal.
Je n'ai plus de force musculaire, même si je n'ai jamais été monsieur muscle, aujourd'hui j'ai beaucoup moins de force et endurance physique qu'auparavant.
J'ai des points de comparaisons AVANT et MAINTENANT.

C'est désolant quand on y pense, n'est-ce pas !

Oui ça me désole ou plutôt ça m'a désolé longtemps quand j'y pensais .... mais ... avec le temps, j'ai appris à vivre avec, oublier au quotidien l'absence de douleur, la perte de force et de l'endurance ... Comment ?

En remettant les compteurs à ZERO !

Je suis donc reparti sur de nouvelles bases, j'ai fait un RAZ. C'est quoi la NORME pour MOI, quelle est MA NORME ? Là est la question !


Partant de là, je ne bondis pas quand je vois le thermomètre, je ne l'accuse de rien. Il est tout simplement plus adapté à ma situation, alors qu'il reste valide pour la majorité des personnes.

J'utilise un nouveau thermomètre, qui n'est pas étalonné comme le précédent !

Avoir mal, c'est quoi ! A partir de quel seuil, je peux dire que j'ai mal ! 

Reprenons l'exemple du thermomètre de tout le monde : il permet de voir que l'eau commence a geler à 0°C, et elle boue à 100°C à un nivreau d'altidude de la mer.

Mon nouveau thermomètre, relèverai que l'eau commence a geler à -20°C et commence à bouillir à partrir de 70°C.

Si j'observe ma douleur, je concentre mon attention dessus, et j'oublie le reste, je perçois que j'ai mal dans une épaule et un bras, que le toucher sur mes jambe est lui aussi douloureux. Idem pour la force, quand je serre une vis dans un morceau de bois, il m'est difficile d'y arriver jusqu'au bout, sauf à m'y reprendre à plusieurs fois.

Si je lis un livre qui me plait et qui absorbe toute mon attention, je ne perçois aucune douleur ou presque, lorsque celle-ci me lance fortement et de façon inattendue. J'ai perçu cette douleur, car elle était inattendue et forte dans mon contexte ; j'ai plus été surpris pas la soudaineté de son arrivée et par sa durée. Pour serrer la vis jusqu'au bout, je prends un tournevis fabriqué non pas dans une tige circulaire, mais carrée et je vais utiliser une clé anclaise pour augmenter ma force.

Si j'analyse ces deux exemples : j'ai juste utilisé un instrument de mesure de la douleur qui n'est pas celui de tout le monde, et pour mes travaux, j'ai pris des outils ou utilisé une combinaison d'outil pour arriver au même résultat que "tout le monde". 

J'ai ici développé de nouveaux sens ... j'ai développé certaines de mes passions (l'art, la photographie, la composition graphique ...) j'en ai trouvé d'autres (le tir à l'arc ...). 

Quand je rencontre des gens, on ne me dit pas TAMALOU ou COMMENTUNEVASPASBIEN et moi, je ne dis pas JENEPEUXPLUSFAIRECECIOUCELA.

Nous échangeons sur notre perception de l'art, de la maîtrise de telle ou telle autre technique de tir. Je ne parle pas de performance, de classement, car chacun atteint son niveau de performance, et tout le monde est classé.

J'ai juste changé de valeurs. 

Mon objectif de tir est de tenter de faire mieux que le tir précédent, de réussir à faire aussi près que possible, la photographie que j'ai imaginée avant d'appuyer sur le déclencheur de l'appareil, quel qu'il soit. C'est d'être sur la ligne de départ et franchir la ligne d'arrivée.

Quand je dois m'aider de béquille(s) pour marcher, si on me demande pourquoi, je dis simplement que je me suis méchamment tordu la cheville et que ce n'est l'affaire que de quelques jours.

Il faut donc RELATIVISER ! 
Quand mes fille viennent me voir, elles ont tendance à me freiner, à m'obliger à ralentir ... elles me disent que mes capacités sont supérieures à celles de nombreux valides, bien portants et sans douleurs.

En final, j'ai changé de point de vue ! Certes, pas en claquant des doigts, en une fraction de seconde, mais progressivement, au fil du temps.



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